Mes œuvres s’organisent autour d’une recherche graphique qui s’est développée depuis quelques années sur une recherche en alchimie. La symbolique alliée au travail du trait organise désormais et architecture mes expositions dont un rouleau de plus de trente mètres au total est la colonne vertébrale. Il décline les expressions des règnes, ainsi que les quatre éléments. Basé sur un travail d’introspection, une quête philosophique exigeante, basée sur les lectures de Bachelard, Bergson et les philosophes antiques, mes toiles font partie de cette geste qui se construit au fur et à mesure de l’élaboration des tableaux peints uniquement en noir, blanc et rouge, les trois couleurs des trois œuvres alchimiques. Une recherche persévérante et joyeuse de la quintessence.
FONTECAVE Annabel
Je pratique la peinture depuis 20 ans. Fascinée par l’abstraction depuis mon enfance, je me suis formée auprès d’artistes peintres reconnus et réalise des œuvres contemporaines d’art abstrait qui amènent dans un ailleurs plein de poésie, une autre réalité.
Peintre essentiellement intuitive, j’aime exprimer mes émotions, mes sensations et laisse la peinture aller. Au gré du « hasard » se dégagent formes, textures, ambiances, que j’accentue ou préfère oublier. C’est ainsi que petit à petit naît un fil directeur, une intention.
Adepte des techniques mixtes, mes tableaux peuvent être faits de différents médiums et matériaux : peinture, encres mais aussi cire fondue ou encore collages de matières et matériaux texturants ( papiers, fils de fer, tissus, bois flottés, cordes et tissus).
Mes peintures évoquent pour l’essentiel les éléments naturels : mousses, lichens, bois, roches, lagons et rivières… L’eau est très présente ainsi que le travail du temps qui passe : coulées, sédimentations, érosions, oxydations, pierres et roches façonnées par les âges sont tour à tour suggérées dans une composition commune.
LEROY François
Gravure dans la pierre,
Calligraphies Calames & Pinceaux,
Duo calligraphie & violoncelle, collages & ensemblages,
Cuisine les saveurs des mots…
COUSIN Richard
Je suis très sensible aux événements du monde actuel. Il y a tellement de sujets auxquels je me sens dans l’urgence de répondre : urgence politique d’abord avec la guerre en Ukraine et en Israël, à Gaza ; urgence climatique ensuite avec les séismes au Maroc, les inondations en Libye, les instabilités politiques des pays environnants . Tout cela amène des flux migratoires réguliers vers les côtes méditerranéennes, passage obligé vers l’Europe. Cette actualité riche et dramatique ne peut pas laisser indifférent. En tant qu’artiste, il me semble important de répondre à ces enjeux sociétaux.
Je ne propose pas de faire un travail documentaire ou de journalisme, mais un travail artistique de remise en question sur notre façon de regarder un visuel. En effet, l’image est tellement omniprésente qu’il semble inutile d’illustrer ces évènements, largement diffusés par médias interposés. Les images s’empilent quotidiennement, banalisant le chaos ; pire, elles s’ignorent elles-mêmes par leur fréquence de diffusion sans rien proposer en réflexion, comme si le journalisme s’autodétruisait à chaque événement, comme si chaque désastre annulait le précédent.
J’aimerais étudier une nouvelle réflexion sur la façon de mobiliser notre capacité sensorielle visuelle, comme si je prêtais une paire de lunettes pour attirer le regard et essayer de décoder le sujet présent.
RENCK Hugues
Ma peinture est figurative, elle évolue en même temps que j’évolue moi-même, à travers le temps, à travers les expériences personnelles et les découvertes visuelles, artistiques, iconographiques et littéraires ; je la définirais comme une errance.
Je suis issu de l’école des Beaux Arts de Versailles, je vis et travaille à Toulouse.
J’expose régulièrement mon travail dans des lieux institutionnels, des galeries et des espaces privés ou des lieux associatifs.
Mes tableaux récents sont d’une part, des paysages urbains : ce qui m’intéresse ici c’est la musicalité, le rythme crée par les lignes horizontales, verticales et obliques, jouer entre le réalisme et le déni du réalisme, l’équilibre et le déséquilibre et également de représenter dans un espace la présence humaine sans qu’il y ait besoin de l’y inscrire.
D’autre part, des paysages, moments vus et saisis puis retranscrits. Pour moi, le spectacle qu’offre la nature éveille l’étonnement, il amène à la concentration de l’esprit et incite à la méditation, c’est le sentiment que j’essaye de transmettre à travers ces tableaux.
Enfin des scènes à personnages inspirés par des poèmes.
Egalement des nus et des portraits inspirés par des artistes (écrivains, peintres…) qui m’intéressent par leur œuvre ainsi que par leur physique.
Au-delà ce sont des coups de cœur pour des lieux à un moment donné ou des textes auxquels la peinture permet de donner une dimension nouvelle, un cadre, celui certes physique du tableau, mais également et surtout celui de l’esprit qui le réinvente.
DELFOUR Evelyne
J’ai exercé durant 25 ans le métier de Luthier pour construire des violoncelles, restauré des instruments, passionnée par la musique, pratiquant de façon modeste et amateur d’abord la guitare classique puis ensuite le violoncelle.
En 1998 je reçois un véritable choc émotionnel et pictural en découvrant l’Aquarelle m’intéressant déjà depuis mon plus jeune âge à la peinture en général. Très vite j’ai souhaité apprendre à travailler ce médium qu’est l’aquarelle. J’ai inlassablement durant de nombreuses années essayé de parfaire les compétences techniques requises pour ce médium très particulier. Lorsque je travaille avec l’eau , je rentre dans un état méditatif, ou l’effort de concentration que l’aquarelle requiert me fait oublier qui je suis pour ne devenir qu’une avec l’eau et le papier.
Depuis quelques temps déjà, je peins en techniques mixtes, me permettant d’utiliser de la gouache, de la tempera, de l’acrylique, du pastel et aussi bien sûr l’aquarelle. Ma liberté de peindre s’en est trouvée augmentée, ne m’interdisant rien pour donner libre cours à la création de mes tableaux.
Je peins la vie, mes pleurs et mes joies, mon désespoir et la sérénité.
je peins pour partager, pour émouvoir, pour savoir si je suis bien vivante.
Je peins pour aimer.
Je peins pour arriver à l’épuisement et dormir enfin calmement.
Je peins pour essayer d’ajouter quelque chose en enlevant ce qui encombre.
je peins pour interroger le monde, bousculer mon quotidien ,mon rapport à ce monde et ma relation à l’autre.
Ma peinture ne vit qu’à travers le regard que l’autre lui porte, elle se nourrit de la différence et permet à chacun de se découvrir, se révéler à travers nos singularités.
Elle ne se limite pas à ce qu’elle représente, ni à l’artiste qui l’a peinte, elle existe seulement gràce au regard de l’autre.
J’enseigne l’Aquarelle à Toulouse sous forme de cours d’une journée entière, ce qui permet aux élèves d’approfondir la pratique de cet art et j’expose dans des galeries et de nombreux salons.
FOURCADE Michel
Si je dois définir son travail actuel, c’est, une accumulation de bouts de paysages.
La ville, pour lui, est une immense sculpture formée de cubes ou parallélépipèdes se superposant, disposés de telle façon qu’ils se recouvrent entre eux, presque indéfiniment.
Dans l’histoire de chaque toile les bâtiments ou parties de nature constituant l’image ne sont jamais à leur vraie place.
C’est un choix esthétique et il aime combiner et associer les éléments constituants une ville, un paysage, tout comme la vie est mélange de genre, d’ethnies, de catégorie, d’espèces, de personnages etc.
Dans ces paysages, certains pans de murs peuvent faire penser à des décors Hollywoodiens, sont coupés et laissent voir une scène qui n’a rien à voir avec le premier plan.
Comme dans un film de David Lynch, dont je sais que Michel est un inconditionnel absolu, comme beaucoup d’artistes d’ailleurs, ou du moins, le devraient.
Il nous montre l’utopie et la beauté de paysages urbains, mais également dans certaines toiles la dystopie qu’il peut exister parfois dans un même lieu, une forme de récit de fiction se déroulant dans une scène ou société imaginaire, dont les dysfonctionnements et anomalies y sont annoncés.
Mais tout en montrant de belles images dans lesquelles il fait preuve à nouveau d’une très grande maîtrise.
Certaines visions apocalyptiques, pour nous dire, même au travers de belles peintures, qu’il nous faut faire attention à la Planète sur laquelle on existe.
« Ars longa, vita brevis » comme le disait Hippocrate…
Peter Banner (Traduction de l’Anglais, Claire Beaumont)
BECCO Annie
Le travail sur la composition, la couleur, le rythme sont des territoires sans cesse explorés. La rapidité du séchage de l'acrylique permet un vrai travail sur la matière en créant des superpositions colorées ou des transparences en donnant au support densité ou profondeur. La créativité ne naît pas d'une intention délibérée mais d'une constante remise en cause d'un savoir-faire. L'abstraction représente pour moi une page de grande liberté. Je m'affranchis de l'image, je m'émancipe de la réalité.
CARRET Christophe
Notre Terre, poussière d’étoile agglomérée, fabrique et refabrique à l’infini des formes singulières, dans un processus de transformation permanente. Du fond des âges, la matière nous montre ses multiples facettes. La relation – symbolique, artistique ou réaliste – de cette matière avec l’humanité m’interpelle et m’apparait comme une évidence, car de tout temps, elle a représenté pour l’homme une source d’inspiration, un refuge et une relation avec l’infini.