DELFOUR Evelyne

Arabesque

J’ai exercé durant 25 ans le métier de Luthier pour construire des violoncelles, restauré des instruments, passionnée par la musique, pratiquant de façon modeste et amateur d’abord la guitare classique puis ensuite le violoncelle.
En 1998 je reçois un véritable choc émotionnel et pictural en découvrant l’Aquarelle m’intéressant déjà depuis mon plus jeune âge à la peinture en général. Très vite j’ai souhaité apprendre à travailler ce médium qu’est l’aquarelle. J’ai inlassablement durant de nombreuses années essayé de parfaire les compétences techniques requises pour ce médium très particulier. Lorsque je travaille avec l’eau , je rentre dans un état méditatif, ou l’effort de concentration que l’aquarelle requiert me fait oublier qui je suis pour ne devenir qu’une avec l’eau et le papier. L’humilité que je rencontre m’aide à comprendre un peu mieux ce qui nous entoure.
Depuis quelques temps déjà, je peins en techniques mixtes, me permettant d’utiliser de la gouache, de la tempera, de l’acrylique, du pastel et aussi bien sûr l’aquarelle. Ma liberté de peindre s’en est trouvée augmentée, ne m’interdisant rien pour donner libre cours à la création de mes tableaux. J’enseigne l’Aquarelle à Toulouse sous forme de cours d’une journée entière, ce qui permet aux élèves d’approfondir la pratique de cet art et j’expose dans des galeries et de nombreux salons.

FONTECAVE Annabel

Cosmos-32x40_brut-BD

Je pratique la peinture depuis 20 ans. Fascinée par l’abstraction depuis mon enfance,  je me suis formée auprès d’artistes peintres reconnus et réalise des œuvres contemporaines d’art abstrait qui amènent dans un ailleurs plein de poésie, une autre réalité.

Peintre essentiellement intuitive,  j’aime exprimer mes émotions, mes sensations et laisse la peinture aller. Au gré du « hasard » se dégagent formes, textures, ambiances, que j’accentue ou préfère oublier. C’est ainsi que petit à petit naît un fil directeur, une intention.
Adepte des techniques mixtes, mes tableaux peuvent être faits de différents médiums et matériaux : peinture, encres mais aussi cire fondue ou encore collages de matières et matériaux texturants ( papiers, fils de fer, tissus, bois flottés, cordes et tissus).

Mes peintures évoquent pour l’essentiel les éléments naturels : mousses, lichens, bois, roches, lagons et rivières… L’eau est très présente ainsi que le travail du temps qui passe : coulées, sédimentations, érosions, oxydations, pierres et roches façonnées par les âges sont tour à tour suggérées dans une composition commune.

CARRET Christophe

Marcheur-2021

A  l’instar de la peinture qui a vu se développer les pratiques abstraites, la photographie, formidable outil de témoignage, est devenue un moyen d’expression libre à part entière. Entre abstraction et détails singuliers, le travail que je présente est le fruit d’expérimentations utilisant différentes techniques. Mon travail interroge à la fois la transformation de la matière au sens large, ainsi que la relation entre l'humain et cette matière qui l'entoure. D'où venons-nous ? De quoi sommes-nous fait ? La conscience qui nous habite est-elle une exception ou bien partie d'un grand ensemble où chaque chose respire et vit à sa façon ?

J'expose dans mon salon, dans mon jardin, sur des murs ou dans des lieux associatifs et galeries.

BECCO Annie

sans titre 80:80

Le travail sur la composition, la couleur, le rythme sont des territoires sans cesse explorés. La rapidité du séchage de l’acrylique permet un vrai travail sur la matière en créant des superpositions colorées ou des transparences en donnant au support densité ou profondeur. La créativité ne naît pas d’une intention délibérée mais d’une constante remise en cause d’un savoir-faire.  L’abstraction représente pour moi une page de grande liberté. Je m’affranchis de l’image, je m’émancipe de la réalité.

RENCK Hugues

Vue depuis l'atelier

Ma peinture est figurative, elle évolue en même temps que j’évolue moi-même, à travers le temps, à travers les expériences personnelles et les découvertes visuelles, artistiques, iconographiques et littéraires, je la définirais comme une errance.
Je suis issu de l’école des Beaux Arts de Versailles, je vis et travaille à Toulouse.
J’expose régulièrement mon travail dans des lieux institutionnels, des galeries et des espaces privés ou des lieux associatifs.

Mes tableaux récents sont d’une part, des paysages urbains : ce qui m’intéresse ici c’est la musicalité, le rythme crée par les lignes horizontales, verticales et obliques, jouer entre le réalisme et le déni du réalisme, l’équilibre et le déséquilibre et également de représenter dans un espace la présence humaine sans qu’il y ait besoin de l’y inscrire.
D’autre part, des paysages, moments vus et saisis puis retranscrits. Pour moi, le spectacle qu’offre la nature éveille l’étonnement, il amène à la concentration de l’esprit et incite à la méditation, c’est le sentiment que j’essaye de transmettre à travers ces tableaux.
Enfin des scènes à personnages inspirés par des poèmes.
Egalement des nus et des portraits inspirés par des artistes (écrivains, peintres…) qui m’intéressent par leur œuvre ainsi que par leur physique.

Au-delà ce sont des coups de cœur pour des lieux à un moment donné ou des textes auxquels la peinture permet de donner une dimension nouvelle, un cadre, celui certes physique du tableau, mais également et surtout celui de l’esprit qui le réinvente.

BONTEMPS Léonce

Crédits Alicia Fuenmayor Cardozo

Pour moi, peindre c’est avant tout quelque chose de fun. S’il n’y a pas de fun, je m’ennuie et si je m’ennuie, je fais autre chose.
Que je couche sur le papier des souvenirs d’enfance, des silhouettes humaines ou animales, des décors urbains ou minéraux, je m’attache à ce que mon trait soit toujours marqué par un immense degré de liberté. Oui, il faut que ce soit libérateur, c’est comme ça que je vois l’art en général.
Je puise mon inspiration dans mes rêves, en regardant les gens dans la rue, en levant la tête quand je marche dans ma ville, en visitant des musées, mais je la cherche aussi en sondant mes émotions, connues ou refoulées.
Je me concentre sur l’harmonie des couleurs, des contrastes et des textures. Au début ce ne sont que des tâches, puis les sujets prennent vie grâce au cerne noir que je trace systématiquement autour de mes aplats de pastel. À ce moment-là, je me sens un peu comme le Pr Frankenstein, je regarde mes créatures prendre vie… C’est la plus grande des récompenses !

COUSIN Richard

War #2. Ukraine, 2023

Je suis très sensible aux événements du monde actuel ; il y a tellement de sujets auxquels je me sens dans l’urgence de répondre ; urgence politique d’abord avec la guerre en Ukraine et en Israël, à Gaza ; urgence climatique ensuite avec les séismes au Maroc, les inondations en Libye, les instabilités politiques des pays environnants ; tout cela amène des flux migratoires réguliers vers les côtes méditerranéennes, passage obligé vers l’Europe. Cette actualité riche et dramatique, ne peut pas me laisser indifférent ; en tant qu’artiste, il me semble important de répondre à ces enjeux sociétaux. Je ne propose pas de faire un travail documentaire ou de journalisme mais un travail artistique de remise en question sur notre façon de regarder un visuel. En effet, l’image est tellement omniprésente qu’il me semble inutile d’illustrer ces évènements, largement diffusés par les médias interposés ; les images s’empilent quotidiennement banalisant le chaos, pire elles s’ignorent elles-mêmes par leur fréquence de diffusion sans rien proposer en réflexion, comme si le journalisme s’autodétruisait à chaque événement, comme si chaque désastre annulait le précédent. J’aimerais étudier une nouvelle réflexion sur la façon de mobiliser notre capacité sensorielle visuelle, comme si je prêtais une paire de lunettes pour attirer le regard et essayer de décoder le sujet présent.

FOURCADE Michel

The Old Lovers

« De fait, c’est moins la sédimentation des formes qui se superposent, le palimpseste paysager ou l’accumulation urbaine qui intéressent Fourcade que le choc visuel qui peut naître de la fusion dans le même espace de quelques éléments spatialement hétérogènes, choisis pour leur capacité d’emboîtement esthétique et la fiction plastique qu’ils révèlent ou inventent. » « Un peu comme si l’on se promenait dans un décor new-yorkais, dit-il, et qu’un pan de mur s’effondre qui laisse entrevoir une autre réalité. Un trou soudain dans l’épaisseur du réel.
Chez Fourcade, toute forme qui apparaît semble toujours prête à se transformer en une autre.
De cette manipulation du regard naît alors un espace singulier, non dépourvu d’humour.
Un ordre esthétique émerge de cette apparence espiègle où chaque « anomalie » qui vient interrompre ces improbables décors devient à son tour une sorte d’attracteur étrange qui charrie d’autres images hybrides.
La ville, pour lui, est une immense sculpture formée de cubes ou parallélépipèdes se superposant, disposés de telle façon qu’ils se recouvrent entre eux, presque indéfiniment.
Dans l’histoire de chaque toile les bâtiments ou parties de nature constituant l’image ne sont jamais à leur vraie place.
C’est un choix esthétique et il aime combiner et associer les éléments constituants une ville, un paysage, tout comme la vie est mélange de genre, d’ethnies, de catégorie, d’espèces, de personnages etc.
Dans ces paysages, certains pans de murs peuvent faire penser à des décors Hollywoodiens, ils sont coupés et laissent voir une scène qui n’a rien à voir avec le premier plan.
Comme dans un film de David Lynch, dont je sais que Michel est un inconditionnel absolu.”
Jean-Paul Chavent