Pour cette édition 2024, j'aurai le plaisir d'accueillir à l'atelier le photographe Hervé Bais
Ma création est – dès l’origine – profondément humaniste.
Dans la série « vie quotidienne » la femme, l’homme, l’enfant se montrent ainsi sans concession mais surtout pas sans humour et encore moins sans amour : loin des canons de beauté, de l’œuvre parfaite et millimétrée sublimant le beau, les sculptures choisissent le contrepied de la « beauté du réel ».
J'aurai cette année le plaisir d'accueillir dans mon atelier le photographe Hervé Bais et la peintre Mélanie Bais
Collectif GESTES
L’association Gestes est composée de quatre artistes et artisan.e.s toulousain.e.s travaillant le bois et la céramique. Nos pratiques se retrouvent dans leur travail de la matière lié à des gestes ancestraux.
Nous sommes porté.e.s par la recherche plastique autour du glanage (argiles et minéraux récolté.e.s, bois de récupération). Chacun.e développe au sein de l’atelier, une démarche personnelle; qu’elle soit pour mettre en valeur des imperfections, des textures aléatoires ou des mouvements minéraux.
L’association est également un lieu de transmission et d’échange autour de la matière et de la création.
CUNNAC Annette
Annette Cunnac puise dans son environnement proche et au cours de ses lointains voyages, la source de ses peintures qui sont le fruit d’une observation directe et sensible du monde qui l’entoure. Elle peint la réalité en mettant en lumière sa poésie et ses couleurs. Elle révèle toute la richesse d’un univers sublimé. Ses thèmes de prédilection sont les paysages et les scènes de vie.
Elle travaille en extérieur, en prise directe avec le motif pour saisir la lumière et les couleurs. « Lorsque je peins en plein air, je suis en état de réceptivité totale afin que rien ne vienne distraire l’œil de ce qui importe ». Guidée par les formes et les couleurs, elle réalise des croquis, des dessins plus poussés ainsi que des clichés qui vont constituer une base qu’elle utilisera pour son travail en atelier. Là commence le temps de la réflexion et du choix des sujets avant de passer à l’acte de peindre. Elle recherche sans cesse le ton juste, la délicatesse des couleurs et un équilibre entre graphisme et formes colorées. Transmettre l’émotion ressentie lors de la première perception et révéler le caractère profond du sujet est le fil conducteur de son travail qui va ouvrir à une émotion esthétique immédiate et à un dialogue avec le spectateur.
« Sublimer la vérité du sujet, exprimer l’essentiel et atteindre une intensité émotionnelle dans l’œuvre. »
PALLARO Fanny
En quête des origines pour aujourd’hui : Fanny Pallaro réalise des déclinaisons plastiques à partir de ses sculptures (mises en scène dans la nature, installations, photographies, gravure et estampes numériques…) afin d’approfondir l’univers qui se déploie sous ses doigts étonnés.
SANCHEZ Anne-Marie
Je dépose ma tête ;
les bras pleins d’émotions, j’entre à tâtons dans l’ample silence de la peinture et l’espace indicible de l’intime.
L’érosion du geste pictural m’aide à libérer, ouvrir des passages, ajuster, donner forme à l’image.
Je la laisse s’élaborer à son rythme, avec ses heurts, ses vibrations propres, ses soupirs.
J’accompagne l’image en train de se faire ;
elle dirige, j’exécute.
Cet impératif sans apparente nécessité est pour moi un formidable espace de liberté.
Quand, enfin, l’image advient et me regarde, j’accueille dans l’étonnement l’évènement pictural et espère le faire partager…
GAIO Catherine
Peintre autodidacte, je suis née à Toulouse où j’ai travaillé en tant qu’infirmière art-thérapeute au CHU de Toulouse jusqu’en 2016.
Je travaille parallèlement dans différents ateliers avec Claudette Ferrié à Croix Baragnon et Gerard Jan au centre culturel Airbus.
Mon travail pictural est essentiellement basé sur la trace, l’empreinte et le signe.
J’exploite soit la technique mixte ainsi que les différentes techniques de gravure.
L’œuvre se crée sans idée préconçue, pour moi il est important que l’œuvre entre en contact avec une sensibilité plus ou moins collective. En partant de l’imprécision la plus absolue, on peut toucher plus de gens qu’avec trop de définition.
VIDDAO
Autodidacte, d’abord poète, le dessin m’a vite mené à l’acrylique pour une recherche constante depuis 2020. Je ne sais pas vraiment choisir entre figuratif et abstrait, je suis dans l’entre-deux, ma peinture est un mixte. Et même, ce n’est pas que la peinture, mais assez souvent entre la peinture et la sculpture, parce qu’il me plait de modeler la matière, de travailler l’épaisseur en préparant une pâte de bonne consistance comme un maçon qui monte un mur, en associant l’acrylique à divers médiums : de fil en aiguille, d’ouvrage en ouvrage, d’incident en incident j’ai développé mes propres procédés de grattage, de modelage, de montage, qui se réaffinent régulièrement. L’inconnu me happe et me tire sur ses rails invisibles, en cela j’aime être à la croisée des genres, que ma peinture évoque tour-à-tour la sculpture, la pâtisserie ou le tissage. Alors cette recherche est forcément dite singulière : tout vient d’ailleurs, et ailleurs commence au fond de soi. Niveau matière, j’ai plusieurs consistances d’acrylique : de l’épaisse, assez visqueuse, associée à divers médiums pour monter des parois en place des contours d’un dessin, et des fluides à très fluides pour peindre et gratter des fonds plats. Et l’encre/acrylique pour travailler les coulées. Tout ça surtout ou uniquement sur toile pour la légéreté, avec pinceaux
et couteaux (des couteaux pour gratter, en faisant comme un effet de tissage).
ASSOCIATION TOULOUSE GRAVURE GARRIGOU
L’association Toulouse gravure dispose d’un atelier avec plusieurs presses pour taille douce, et permet à ses adhérents de venir profiter du matériel et du lieu. Nous sommes une quarantaine d’adhérents graveurs, nous fonctionnons en collégialité, pour partager connaissances et créativité.
Nous organisons des expositions ainsi que différents évènements. La gravure sur métal est au cœur de notre travail, même si certains artistes vont explorer d’autres techniques comme l’électrogravure, la linogravure ou la collagraphie…
L’atelier sera ouvert, ainsi que le réservoir Garrigou, les 27-28-29 septembre ainsi que les 4-5-6 octobre 2024, avec un invité, Laurent Bessol, Photographe.
Horaires d’ouverture :
Vendredi 27/09 : 17h-20h, Vernissage à 18h
Samedi 28/09 : 10h-20h
Dimanche 29/09 : 10h-18h
Vendredi 4/10 : 15h-19h
Samedi 5/10 : 11h-19h
Dimanche 6/10 : 11h-18h
LARROQUE SOUSSAN
Les matériaux composant les sculptures de Cathy LARROQUE SOUSSAN trahissent le dérisoire de l’Existence.
Dérisoire ou moins pesamment dissonance, venant mettre à mal toute prétention au sérieux, toute emphase, contre les valeurs absolues de l’Artiste.
Autant de couacs dans l’ordre des choses, d’ironies essentielles.
GALABRUN Evelyne
Je chemine debout, face au papier, auquel je me confronte d’un trait menu.
C’est au stylo, sans repentir, que je campe ces espaces
(topographies informelles, faites de souffle, de flou) portés par l’homophonie d’un trouble qui guide mon regard.
THROUGH… imperceptibles trames du souffle
que constituent ces petites mémoires sauvées du vent
J’ai longtemps travaillé la matière ( ses qualités plastiques, ses résistances…), dans un contexte de commandes privées, en lien avec des architectes d’intérieurs. Cette confrontation aux surfaces murales, faite de gestuelle répétitive, je la retrouve dans ma pratique du dessin; un « encore et encore », qui s’inscrit, le plus souvent, en de grands formats.
Les trames qui s’élaborent sur le blanc de la feuille, font sourdre du vide, des états qui se succèdent, s’enchevêtrent pour donner enfin, leur lieu à voir.
Une gestuelle patiente, sans forcer le dessein, opère sur l’image qui, lentement, advient…
Dans l’énergie et la retenue du Faire, rendre tangible :
– des états en suspens
– une matière qui échappe au toucher
– un tissé qui file entre les doigts
Entre-tenir un espace fluide, toujours mouvant, jusqu’aux lisières du noir
ABEILLE Catherine / Abeilleprint
Mon medium favori est la gravure, dont je pratique de plus en plus souvent des techniques moins classiques que l'eau-forte, la pointe sèche ou l'aquatinte. Collagraphie, mokulito, gravure sur matériaux d'emballage, impression à partir d'une plaque de gélatine ou même d'une plaque de cuisson (oui !), toutes ces techniques informelles m'ouvrent de nouveaux horizons créatifs, chaque technique me permettant parfois de produire ce que je voulais créer depuis longtemps sans savoir comment m'y prendre.
Je travaille toujours par séries (il m'a toujours semblé impossible d'"épuiser" un sujet en une seule image…), dont certaines ne seront peut-être jamais terminées…
Les thèmes qui me tiennent le plus à coeur sont notamment "Ecocide", "Océans Mers", "Arbres", "Autobiographie" (qui ne représentent pas forcément ma vie, mais plutôt des images glanées dans mon vécu et qui peuvent parler à d'autres personnes), et bien d'autres encore, dont certaines sur lesquelles je "cale" pour le moment pour ne savoir pas comment m'y prendre. J'envisage par exemple de travailler sur le féminisme en lien avec la relation homme-femme et le monde qui en a résulté jusque là, sans avoir encore réussi à choisir les formes des oeuvres à produire sur ce thème.
Mes dernières oeuvres sont devenues au fil du temps le plus souvent des monotypes (reproduire une image plusieurs fois m'intéresse beaucoup moins aujourd'hui…), qui tendent également de plus en plus vers le pictural, voire même l'abstraction… Ce que je veux représenter est encore présent, mais devient moins visible, voire parfois complètement brouillé par la couleur elle aussi devenue prégnante.
Vers quoi se dirigeront mes prochains travaux, impossible pour moi de le dire ; découvertes de nouvelles techniques ou focalisation vers des thèmes qui se rajouteront à ceux qui me tiennent déjà à coeur, les oeuvres encore en devenir sont autant de pistes riches et exaltantes à poursuivre…
Mes autres mediums sont le dessin, la peinture et l’écriture.
FERRER Valérie
Faire, parce que d’y penser, ça me stresse.
je peins de façon intuitive et réfléchie. un alliage entre une capture d’images, rapide; et une maitrise du résultat lent.
Le matériau de départ est un stock d’images de magasines (personnages, objets, couleurs).
Ma démarche est basée sur un travail d’emprunt, une méthode de hold-up. A l’inverse des malfrats, qui dans un premier temps lentement:
nettoient toutes les pièces de leurs armes tranquillement en silence
et qui, dans un deuxième temps rapide:
opèrent.
Et pourquoi une casserole ou une montagne? Ça m’est égal, c’est intuitif.
C’est plutôt qu’est ce que je vais faire avec ça, c’est la réflexion.
ROUSSE Hélène
Faisant partie de l’association Toulouse Gravure Garrigou, je partage la démarche artistique du collectif. En ce qui concerne mon travail personnel au sein de l’atelier je me suis vivement intéressée ce début d’année à plusieurs techniques: la linogravure pour des motifs encadrés par deux espaces (air et eau), l’eau forte sur le thème de la disparition /apparition
VANDERMARCQ Héloïse
Héloïse Vandermarcq est une artiste plasticienne qui place la matière au centre de sa démarche de création. Elle souhaite retranscrire et partager des vibrations qui la touchent.
Elle attache aussi de l’importance à la provenance de ces matériaux, et souhaite réutiliser autant que possible la matière déjà produite pour lui donner une autre forme de vie.
VOISIN Antoine
Je m’intéresse depuis plusieurs années à la notion d’ «abstraction narrative », une façon subjective d’aborder le réel par la couleur et la forme. Inspiré par l’énergie de l’expressionnisme abstrait, que je tente de pousser vers un récit ouvert à l’expérience de l’observateur… La figuration n’est jamais très loin. Chacun pourra trouver, dans l’harmonie des couleurs et l’énergie des graphismes, matière à histoire…
Par ailleurs, je mène plusieurs séries à la frontière de la figuration (« flores », « paredes »,…), des fresques murales, des peintures éphémères en concert, et j’ai publié deux livres d’artiste avec le poète Claude Barrère.
Mon atelier est situé à Toulouse.
BALAS Sophie
Depuis de nombreuses années, je partage mon temps entre des recherches artistiques pures et une activité de plasticienne dans l’espace public.
Ma démarche artistique est avant tout basée sur de la gravure contemporaine avec un travail centré autour de la ligne ( voir plus bas). Je fais également de la céramique.
En tant que plasticienne, je travaille en étroite collaboration avec l’agence de paysage et d’aménagements urbains ” d’une ville à l’autre…” . Mes interventions sont très différentes selon les projets ( design de mobilier urbain, empreintes dans le sol, sculptures, graphisme … etc)
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Travail de la ligne et de la répétition, de la superposition- de la vibration et de la couleur.
La ligne comme un élément vital.
La ligne comme un fil tendu, un élément incisif qui viens strier l’espace, précis, incisif, sans concession.
Le trait pur : une trajectoire qui strie l’espace, traverse la plaque, la feuille de papier.
Je travaille avec plusieurs plaque (cuivre ou zinc) elles mêmes composées de multitudes de traits qui évoquent peut être des fils (résurgence de mon passage dans le textile à Duperré ?), des trames.
Recherche de profondeur, chaque plaque, chaque tirage est un plan qui se superpose à un autre ou sur une même estampe.
La superposition à la recherche de l’équilibre, équilibre fragile à la limite de la rupture.
Un trait de trop ou une plaque de trop et l’équilibre est rompu.
Chaque épreuve est unique ( épreuve d’artiste) et la gravure seulement un moyen de travailler la répétition en étant à chaque fois proche mais différent.
Travail en série.
Exigence de ce média, comment dire l’essentiel avec une économie de moyens. Dire avec peu.
Travail méditatif exécuté dans la concentration et la tension (le trait juste, la couleur juste).
L’acte de graver en lui même est une “performance”.
DHOMPS Catherine
Mon travail est une réflexion sur l'Art et sur le monde qui m'entoure.
Les tableaux racontent des histoires développées en thèmes et séries.
On y est spectateur, on s'y promène, on songe, on sourit.
BALMARY Sophie
L'imaginarium, une invitation aux rêves et à l'imaginaire.
Bercée et influencée par la musique, la poésie et la peinture, j’ai créé "L'imaginarium" comme un aquarium à rêves et à poésies.
Un aquarium où mes songes se métamorphosent en images, à moins que ce ne soient, finalement, ces mêmes images qui alimentent sans cesse les vagabondages de mon âme.
Passionnée et sensible depuis toujours aux multiples incursions du passé dans nos vies quotidiennes que ce soit par des objets anciens ou par des éléments architecturaux, j’ai également un rapport très fort avec la nature et son énergie vitale invisible.
Dans sa fragilité apparente réside une grande force et une résilience sans faille, qui lui confèrent une présence et une beauté sans égal, notamment quand elle est confrontée à un héritage humain comme dans une ruine ou un palais abandonné.
Ainsi deux grands thèmes se dégagent aujourd’hui de mon travail:
– « Ces ruines oniriques » où la poésie silencieuse des ruines à l’abandon,
– « Ces murmures invisibles » où la vie secrète de nos objets du quotidien au fil du temps qui passe.
HAREL Fabien
Ce pourrait être les vestiges exhumés d’un nouveau Lascaux. Empreintes du combat titanesque que se seraient livrés les hommes et les bêtes en des temps immémoriaux.
Sauvage, puissant, tragique, mouvant est le bestiaire fantastique aux allures de tentures rupestres que Fabien Harel fait soudain vivre de la pointe acérée de ses flèches qu’il trempe dans une encre que l’on dirait de goudron et de sang.
Dompteur d’un trait précis et exigeant, sous sa main en viennent à danser des fauves terrifiants, des buffles menaçants ou des taureaux puissants. Même le coq vaniteux se donne des airs de rapace et les zèbres de vouloir s’affranchir de leurs robes de rayures qu’un peintre céleste et maladroit aurait figé à travers des persiennes. Mais là elles dansent comme prises d’une ivresse aussi incontrôlable que soudaine. Eclaboussant la toile dans un désordre jamais totalement fortuit sans être pourtant totalement volontaire. Car là est la volonté de Fabien Harel : laisser au trait et aux pigments un fil dans l’espace et le temps, pour y générer cette sensation de vie. Retrouver, tout à la fois, le geste primitif et faire vibrer les formes.
Ainsi, sur l’étendu de ces papiers rustres et industriels qu’il prend pour support, naissent d’étranges chorégraphies entre l’homme et « ses bêtes ». Entre la main qui griffe la matière et danse sur des pointes et elles qui se convulsent ou tournoient, drôles ou pathétiques, imposantes ou furieuses, intrigantes ou complices.
Elles sont là, irrémédiablement figées, et pourtant si vivantes qu’on jurerait les regarder et les voir bouger.
Ce pourrait n’être que les vestiges exhumés d’une éternel Lascaux mais ce sont, au demeurant, les empreintes, définitivement intemporelles, d’un artiste résolument moderne, attaché à ces gestes premiers qui vont à l’essentiel, ceux de l’animalité de la vie et du mouvement.
Patrick Ehme
SAMSON Pierre
Si je dois me définir: fantassin de l’humour dessiné ( noir, satirique, absurde , poétique…), et piéton du monde graphique. Parcours de dessinateur autodidacte fait de vagabondage professionnel où les rencontres de hasard m’ont tenu lieu de plan de carrière et aiguilloné par l’exigence de ceux qui se sentent illégitimes . Jansénisme disent certains. Pour ma part je me considère alchimiste amateur: fondre les brutalités du siècle dans l’humour et l’harmonie des formes . Le beau est il soluble dans le rire? je m’y emploie un peu à contre courant, depuis presque cinquante ans. Mes albums témoignent de cette obstination jamais assouvie.