L'arrivée massive des écrans nous laisse encore papier, crayons, encre… mais a provoqué l'obsolescence quasi-immédiate des machines à écrire mécaniques. De la même façon, l'écriture à la main s'est trouvée reléguée au titre de substitut aux claviers.
C'est pour poser ce double constat que je traite les machines à écrire comme des objets défunts, issus d'une archéologie du virtuel ; et que je les présente comme des antiques. Pour l'écriture manuelle, la genèse du processus renvoie davantage au dessin, à la graphie de la lettre. A sa plastique.
JOHANNA-LISA
A travers la notion d’entrechamps, mon travail propose de créer un lieu de communication entre nature, onirisme et réel. Mon but n’est pas tant la maitrise du paysage que l’escapade picturale qu’il suscite. Matière et lumière permettent d’éprouver le pouvoir de la couleur et ses enchainements narratifs. Les zones de non-figuration, ainsi qu’une quasi-permanence de l’élément floral, génèrent une tension qui donnent son cadre à la toile. Mais l’escapade reste hors-champ. Jalonnée de micro-événements plastiques, elle est mystérieuse et permet d’interroger notre rapport au monde.