Je chemine debout, face au papier, auquel je me confronte d’un trait menu.
C’est au stylo, sans repentir, que je campe ces espaces
(topographies informelles, faites de souffle, de flou) portés par l’homophonie d’un trouble qui guide mon regard.
THROUGH… imperceptibles trames du souffle
que constituent ces petites mémoires sauvées du vent
J’ai longtemps travaillé la matière ( ses qualités plastiques, ses résistances…), dans un contexte de commandes privées, en lien avec des architectes d’intérieurs. Cette confrontation aux surfaces murales, faite de gestuelle répétitive, je la retrouve dans ma pratique du dessin; un « encore et encore », qui s’inscrit, le plus souvent, en de grands formats.
Les trames qui s’élaborent sur le blanc de la feuille, font sourdre du vide, des états qui se succèdent, s’enchevêtrent pour donner enfin, leur lieu à voir.
Une gestuelle patiente, sans forcer le dessein, opère sur l’image qui, lentement, advient…
Dans l’énergie et la retenue du Faire, rendre tangible :
– des états en suspens
– une matière qui échappe au toucher
– un tissé qui file entre les doigts
Entre-tenir un espace fluide, toujours mouvant, jusqu’aux lisières du noir