COLIN-FOLCO Louise

Détail de l'oeuvre Nouées, 2020. Tissage. Louise Colin-Folco

Je travaille principalement le tissage et la couture en parallèle de l’écriture.
Pour moi, ces pratiques artistiques se répondent. Ce sont des modalités d'expression qui me permettent d'appréhender différemment les notions de linéarité, de mémoire et de point de jonction par où une chose se donne à voir en regard d'une autre dans un ensemble.
Dans mon travail j'interroge la notion de trame. Autrement dit, ce qui permet la jonction ou l'alignement d'objets, d’instants ou de tonalités différents sur une même ligne ou dans une même composition.
Concrètement, ce que j'aime créer, ce sont des œuvres fragmentaires qui amalgament toutes sortes de choses et questionnent la notion de linéarité. Linéarité d'un itinéraire, d'une identité, d'une mémoire, d'un moment…
Ce qui me plaît particulièrement, ce sont les écarts, les soubresauts, les manques et des raccordements hasardeux qui viennent "faire défaut" dans un assemblage.
Dans mon travail, je mélange à la fois des éléments organiques, des brindilles, de la céramique, des plantes, des roches, de la cire, des nids d'oiseaux, des morceaux d'écorces, des os ; mais également des tirages photographiques de différentes époques.
En réunissant tous ces éléments de factures différentes et chargés pour moi de significations différentes, je donne à voir la fragilité ou plutôt la porosité de certains fragments qui, au contact d'autres choses, s'activent, s'agitent différemment.

En somme, je dirais donc que mon travail artistique, tant plastique que littéraire, consiste à trouver, récolter, mélanger ou réunir des fragments, de petites choses ténues que je glane. En les unissant, je tente d'en faire jaillir de nouvelles possibilités et de proposer de nouveaux chemins de mémoires touffus, racinaires.

LAULHÉ Isabelle

Photo Atelier

Il y a le silence de l’atelier et puis le grain d'une toile, celui d'une feuille Velin, de Chine, l'odeur de l'encre… Tout commence, se reprends, se poursuit, il y a dans ce monde tant et tant à explorer, à penser, à aimer.
L'estampe et la peinture sont mes moyens d'expressions. Grâce à eux ont surgi tout le long des dernières décennies des paysages désertiques, des architectures enfouies, des jeux avec l'élégance des écritures.
Aujourd'hui, quand tournent les roues des presses c'est pour les Rêveurs, les Eternelles, les Enchanteurs et autres Sentinelles de notre Terre.

LUCCE

vignette

Lucce, artiste muraliste et plasticienne, joue avec les matières, l’ombre et la lumière, le vivant
et l’insaisissable. Elle se découvre et nous livre l’intime..
Traduction en couleur d’une palette d’émotions qui lui appartient et nous touche. Sans fard,
elle nous demande le temps d’une œuvre de se questionner sur notre rapport à soi, à l’autre,
au vivant, aux désillusions, et à cette lumière qui nous anime.
Alliant le pinceau à la bombe, ses supports de prédilection sont les murs des rues qui
permettent des moments d’échanges, une ouverture sur l’art accessible à tous.
Sur toile comme sur mur, Lucce cultive la poésie de l’accident.

FATIN Aurélie

Ayant longtemps travaillé l’installation, je reprends principalement une pratique de dessin à partir de 2019 et plus récemment de céramique. Je m’attache à explorer l’organique, le vivant par des processus de prolifération des formes. Mes dessins s’inspirent des formes de la nature, du corps vu sous sa dimension microscopique, évoquant tantôt des veines, des cellules, des synapses, tantôt des branches, végétaux, pierres. Chacun y lit ce qui lui parle le plus, les formes s’enchevêtrant les unes aux autres. Je travaille essentiellement à la pierre noire, au fusain et au crayon de couleur pour le dessin et en porcelaine et porcelaine papier pour la céramique.

LABORIE ORTET Salomé

image principale

Le travail de Salomé Laborie Ortet interroge la dimension fantomatique qui subsiste au-delà de l’expérience physique de notre environnement. Elle cherche à établir un lien entre notre appréhension des champs matériels du monde et notre capacité à percevoir d’autres réalités.
Ce qu’elle poursuit est l’endroit où nous accompagnent les souvenirs, les impressions, la mémoire collective, les projections.
La question du lieu est un élément central dans sa pratique. Elle interroge ce qui, au-delà de l’espace, fait l’énergie du lieu à travers sa mémoire, son architecture, sa topographie et sa dimension immatérielle, qui habite dans un milieu qu’elle nomme le fantôme. Les éléments architecturaux par exemple, sont mis en scène comme des formes archétypales qui figurent les repères nous accompagnant dans la traversée du lieu fantomatique. Plusieurs des projets de l’artiste s’articulent autour de cette notion de lieu, notamment la résidence à La Passerelle Negreneys, où elle travaille sur la destruction partielle du quartier Negreneys.
Les supports qu’elle sollicite sont souvent caractérisés par la transparence (verre, plexiglas, soie, bâche). Cet aspect permet à leur environnement d’interagir avec eux et d’expérimenter la symbiose entre la forme et son milieu.
L’intérêt pour plusieurs disciplines accompagne la pratique de Salomé. Les théories de la philosophie quantique et les expériences de physique quantique contemporaines répondent à des questionnements qui ont jalonné son parcours artistique et font avancer sa réflexion et sa définition du fantôme.

LA RUE S’EXPRIME

couverture

“La rue s’exprime” est une installation urbaine participative qui a donné naissance à plusieurs « Expériences », des séries photographiques uniques.
Pour chaque « Expérience », une photo issue d’une précédente série, “Urban still life” (des objets et meubles abandonnés dans les rues) est replacée dans l’espace urbain, là où elle a été prise. En grand format, elle est agrémentée d’une phrase et de feutres qui incitent les personnes à s’exprimer. Chaque jour, une photo de cette installation est réalisée afin de voir l’évolution des messages et les traces du temps sur l’image.
Je propose de découvrir chaque « Expérience » : la série de photo prise chaque jour ainsi que le résultat final, l’image métamorphosée par les messages, enrichie ou détériorée, entière ou en lambeaux…

BROSSARD Bernard

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Ma peinture dépend du motif qui va apparaître sur la toile, brut, libre. Avec les empâtements et les jeux chromatiques il s’enrichit de nouvelles dimensions, entre vide et plein, la couleur vibre de la lumière ou de l’ombre. D’autres éléments comme les silouhettes interrogent l’espace qui nous entoure.
C’est un équilibre instable dont je m’efforce de garder le contrôle, une approche du langage des couleurs et du sens éphémère de notre nature.

ROUGET Jean-Louis

JL Rouget  la clôture acrylique

Ce sont des rencontres qui ont nourri mon travail, déjà au collège avec le peintre Bernard Ryon puis avec le peintre entomologiste et orientaliste Jeanne Agache-Pointet. J’ai aimé travailler dans l’atelier de Daniel Schintone et dans celui de gravure de René Izaure à l’école des beaux-arts de Toulouse. Les années passées dans l’ancien atelier du peintre Henri Martin à Labastide-du-Vert dans le Lot ont apporté à mes peintures réalisées sur le motif : sincérité et sérénité. J’aborde par la peinture, l’air de rien, les crises sociales et écologiques qui secouent notre terre, mais toujours avec douceur et bienveillance. J’aime isoler un détail qui donne la liberté au spectateur d’imaginer l’hors-champ. Ma peinture est une proposition à voir peut-être autre chose que ce qu’elle veut bien montrer. J’aime les notations rapides que permettent le crayon, l’encre ou l’aquarelle, où dans ces moments fugaces, tout est possible, rien n’est interdit, c’est juste le bonheur de peindre.

ROUGET Emilie

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La quarantaine et des lunettes, un regard différent et multiple sur le monde…une photo documentaire engagé /décalé

TUJAGUE Christel

Une bouffée d'air frais

Les harmonies de couleurs, les motifs, les matières, les mises en scènes travaillées, sont au cœur de ma pratique artistique. Je suis également très sensible à la notion d’esthétisme. Je réalise des collages analogiques, qui combinent mon goût pour la mise en scène, les couleurs et les arts visuels.

Mes inspirations viennent de la nature, de la ville, des voyages… mais également du théâtre, de la danse, du cinéma, de la photographie… ainsi que de la représentation de la femme dans les années 50-60. Je détourne avec malice l’image uniformisée et corsetée des femmes de cette époque pour permettre à toutes les femmes, dans mes collages, d’affirmer leur singularité et de goûter à la liberté. Liberté de s’évader, de penser, d’imaginer, d’être soi…

Chacun de mes collages raconte une histoire. La femme y joue le premier rôle, avec humour et légèreté. Les animaux, la nature, les voyages s’invitent également dans mes œuvres avec, en filigrane, toujours, la liberté.

Dans mon atelier, véritable havre de paix au cœur des Minimes, je présente des collages uniques et originaux de formats divers, mais également des séries thématiques (Tour de France, Enfance, Signes du Zodiaque…).

Atelier ROUGET-FOURNIÉ

jardin toul sculptures  (2)

” A la croisée de nos univers… ” ou ” Une histoire de famille.”
La mère – Florence Fournié – sculpteur-céramiste, la fille – Emilie FournièR – photographe, le père – Jean Louis Rouget – peintre, vous invitent à découvrir dans leurs ateliers des univers parallèles qui dialoguent et s’enrichissent au travers de nos diverses pratiques artistiques. ” Trois styles, trois sensibilités à la fois différentes et proches : ” une famille quoi ! ” à cette occasion nous exposerons ” Nos souvenirs d’une balade au Japon en 2023 “

FOURNIÉ Florence

Florence  Fournié états de terres  Céramique - 40 X 20 X 120 (2)

Florence Fournié Sculpteur-Céramiste
Je me souviens de mes « premiers pas en sculpture ». Mon grand-père, dans du papier journal m’amenait de la terre glaise – ocre- des bords de l’Aude. Je façonnais cette argile avec bonheur. J’ai étudié la philosophie (maîtrise d’épistémologie), la sculpture (marbre, béton) et la céramique aux Beaux-Arts de Marseille, et j’ai obtenu un CAPES d’arts plastiques. Actuellement je me consacre à la céramique. La glaise, matériau de choix, rustique ou fine me passionne par ses possibilités d’adaptations. Avec cette matière rien n’est jamais sûr ni acquis. Le séchage, la cuisson, l’émaillage, les flammes tout est un assemblage de connaissances techniques toujours en devenir. Tout l’avenir reste à explorer … Je joue avec les volumes, les vides, les pleins, les mondes souterrains, la nature, le corps féminin que de sujets qui font de la création en volume un éternel voyage. F.F.
Jean-Louis ROUGET
« Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants » Antoine de Saint-Exupéry.
Les hommes, par cupidité ont oublié ce message universel. Le changement climatique lié aux activités humaines est perçu et vécu comme une évidence pour une grande majorité de l’humanité mais quelques-uns pensent encore que c’est une « TRUMPerie ». Je me rends compte aujourd’hui, après plus de 40 ans de peinture que j’ai tenté, sans toujours en être conscient, au travers de ma peinture : dans mes paysages, mes machines agricoles, mes inondations ou mes incendies, de sensibiliser le spectateur à la fragilité de la nature … J.L. R

JAMMES Julien

Des Versets (en cours)

DES VERSETS
Dans cette série débutée fin 2023, je me sers de versets d'un poème personnel que je répète et superpose, les écritures sont rendues illisibles et j'en viens à utiliser seulement le rythme des syllabes pour accompagner les traces. Ces versets sont bien présents, ils constituent la peinture et pourtant ils ne sont plus là, comme un souvenir.

DES PAYSAGES
Dans cette série débutée en 2018, je dessine de vastes paysages en traçant des écritures sans mots, enchevêtrées, puis des points, pour chercher un effet de fourmillement, de flottement particulaire. C'est une nature vibrante à contempler.

COMBES Véronique

Installation

Mon travail, principalement figuratif, en relation avec les questions actuelles, s’élabore à partir d’un lien intime entre support et sujet traité.
Sur des matériaux simples, presque ordinaires (planches, écorces, toiles cirées, couvertures de survie, plexiglass, canevas…) se dessinent des bribes de vies bafouées et se crée une esthétique qui se veut révéler toute la force et la dignité du vivant.
A travers cette perception sensible du vivant, dans un aujourd’hui incertain, un futur à construire, je ne cesse d’interroger nos existences, notre relation à l’autre et notre propre vulnérabilité.

MALIGOY Laurent

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Je fais de la peinture sans peinture avec des couleurs tirées de divers magazines qui constituent ma palette.
Je tente de saisir l’humain au-delà de ses agitations quotidiennes.
Voir aussi sur Artmajeur : https://www.artmajeur.com/fr/magazine/8-portraits-d-artistes/laurent-maligoy-le-grotesque-de-notre-quotidien/329909

DEMEREAU Geneviève

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J’ai tenté au fil du temps d’explorer avec mes dessins, la frontière sensible qui sépare le matériel de l’immatériel. Ce travail rigoureusement répété permet d’aller toujours un peu plus loin dans le laisser faire. Laisser les images se construire, à partir de quelque chose. La mémoire bien sûr, des archétypes, des mécanismes, des états émotionnels…

VERDIER Annelise

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Autrice de bande-dessinée, prof de dessin et d’infographie, j’explore tous les domaines de la petite édition et de l’impression (fanzines, gravure Tetra Pack, peinture). Mes thèmes de prédilection sont les voyages, les hybridations culturelles, les migrations humaines.