Née en 1974 à Strasbourg.
Son œuvre qu’elle définit comme du “naïf noir” apparaît comme mystique et mythique, envoûtante et sombre, pieuse et païenne, spirituelle et spontanée ne peut être embrassée sans rencontrer ce personnage charismatique et fascinant et son parcours hors-normes.
Née avec une malformation cardiaque rare, Mina Mond fait à l’adolescence l’expérience de mort imminente (EMI) et se tourne vers la foi. Si la timidité l’empêche de devenir pasteur, elle lui ouvre les portes de la création, comme une catharsis, et sa première grande série d’ex-voto relie cette foi à son travail pictural.
Des histoires qui apparaissent dans son esprit comme des sortes d’illuminations, en marchant dans la nature et en écoutant de la musique, créant ainsi un état altéré de l’esprit. Un procédé issu de sa longue pratique de la voyance et du spiritisme, utilisé aussi pour se soigner. La pratique du tambour chamanique qui vient compléter sa quête de spiritualité.
Peintre, graveuse, dessinatrice Mina Mond est une artiste visionnaire. Elle peint des fresques épiques, minutieusement remplies, ses images archétypales deviennent cheminement en temporalité. Proche de l’Outsider Art avec son œuvre catharsis, elle décrypte le monde par le biais du folklore et des mythes universels.
GARRIGUE Alain
Alain GARRIGUE se définit lui-même comme un « imagier » : il est peintre, auteur de bande dessinée, écrivain et professeur aux Beaux-Arts de Carcassonne. Sa peinture affirme l’alliance de la figuration et de l’abstraction, du signe et de la couleur, de la lecture et de la vision.
COLLECTIF ARTUEL
Artuel, un collectif d’artistes passionnés, explore le monde de l’art depuis maintenant une décennie.
Autour d’un noyau solide de 7-8 artistes fondateurs du groupe, gravitent selon les années une dizaine de créateurs dont chacun apporte sa vision unique, dans des domaines variés tels que la céramique, la peinture, la sculpture, le récup’art, la création textile, la photographie, la vidéo et bien plus encore.
Ensemble, ils recherchent un équilibre harmonieux entre expression individuelle et création collective, autour d’un thème commun choisi chaque année. Au fil des saisons, Artuel a su allier diversité et créativité, célébrant l’individualité tout en cultivant une synergie solide et enthousiaste.
Plongez dans l’univers éclectique d’Artuel, où l’art devient une expérience collective d’émotions et d’imagination, témoignant de la passion partagée qui définit ce groupe d’artistes.
PINEL Xavier – XP
Xavier Pinel est un artiste plasticien qui vit et travaille à Toulouse. Dans sa pratique, il questionne la perception du réel à travers la fiction et inversement. Comme ses pairs, il fait dialoguer les techniques anciennes et nouvelles. Images fixes et images en mouvement apparaissent aussi bien en peinture,
photographie, vidéo et installation. La même image peut subir d’infinies traductions. Ces réversibilités sont au cœur de la réflexion de l’artiste. A force de démultiplier les dimensions et les sens, est-il possible de mieux mesurer notre perception ? Pouvons-nous atteindre une forme de vérité, d’absolu… ?
Cet « enjeu perceptif » questionne aussi « un enjeu artistique ». Quel est le statut de l’objet produit par l’artiste ? Et lorsqu’il délègue son geste créatif à une machine, à une intelligence artificielle, quel est cet objet ? Est-ce une œuvre… ?
LOMBARD Elisabeth
Alors que s’impose à nous l’importance d’un nouvel exotisme de proximité, Elisabeth LOMBARD est un peintre sans racine tisseuse d’univers oniriques et protéiformes.
Ainsi réinventé, ce Voyage créatif oscille entre maniérisme et tribalité, mené par un répertoire de figures imprimées sur papier calligraphie ; animal aux yeux d’humains, humains indifférenciés au menton-galoche.
Sur la toile rendue plus narrative à force de traits, pas de croquis préparatoires; le peintre travaille sans filet. L’esquisse sous les effets de motifs récurrents est indissociable des effets qu’elle entraîne : encres bues sur marouflages, fusain mouillé, estompes de craies sèches, indigo cru.
TONCÉ
Après une vingtaine d’années de Graffiti, le travail de Toncé s’oriente maintenant vers des compositions graphiques sur toiles donnant la part belle à la couleur. Couleurs mélangées, enchaînées, liées…
Douceur des courbes, tranchant des lignes, subtile alternance rythmée par de fines traces noires.
L’impact… maître mot de la recherche graphique de Toncé nous rappelle que l’Art n’est qu’impulsion et réalité …
ESSA ALLAIN Serge
« Je lutte pour un art libre et métissé, à la pensée multiple. J’explore un univers dans l’improvisation et la prise de risque. Mes démarches graphiques, calligraphiques ou numériques résultent du dessin instinctif. Il s’agit de rendre sensible par l’image divers instants attachés à des moments et lieux prioritaires. Comme une respiration, gestes et contemplation se succèdent ou se superposent. »
Artiste peintre et sculpteur, Serge Allain dit ESSA, fait de la peinture engagée et mise sur les rapports humains. Son travail d’observateur le mène de Paris à l’Algérie, des Antilles à la Réunion puis aux Comores et se poursuit à Toulouse. La photo fixe la mémoire et constitue la matière première de ses travaux.
BOSSARD Thomas
Un univers à la fois tendre et espiègle…
ROMAN Lula
Je travaille essentiellement à l’huile. Le voyage, la nature, les réunions sociales, sont souvent sources de mon inspiration. Aujourd’hui je continue mon travail sur le mouvement et les motifs, donnant au corps une sensualité parfois oubliée à cause du conditionnement social où la perfection du corps perd toute humilité et naturalité. Les corps présents, les corps absents dans leur profonde beauté originelle. Un regard poétique et coloré. Parfois légère, parfois sauvage, souvent intime, l’expression de ces corps révèle une subtile sincérité.
HAVARD Fabienne
Mes œuvres s’organisent autour d’une recherche graphique qui s’est développée depuis quelques années sur une recherche en alchimie. La symbolique alliée au travail du trait organise désormais et architecture mes expositions dont un rouleau de plus de trente mètres au total est la colonne vertébrale. Il décline les expressions des règnes, ainsi que les quatre éléments. Basé sur un travail d’introspection, une quête philosophique exigeante, basée sur les lectures de Bachelard, Bergson et les philosophes antiques, mes toiles font partie de cette geste qui se construit au fur et à mesure de l’élaboration des tableaux peints uniquement en noir, blanc et rouge, les trois couleurs des trois œuvres alchimiques. Une recherche persévérante et joyeuse de la quintessence.
PANNIER Émilie
Emilie Pannier alias Mia est peintre depuis plus de 20 ans.
Sa peinture est avant tout figurative, elle s'inscrit dans la filiation des "Scènes de Genre », elle explore les thèmes liés à la vie urbaine, à la rue, à son anonymat et à la vie quotidienne.
Mia procède par séries et construit ainsi un répertoire d'images témoins de notre temps, à la recherche d'une sublimation de l'anecdotique et de l’instant.
C'est par un travail précis de la couleur et de la mise en lumière que le pictural entre en scène.
Elle aime conjuguer les temps en citant des œuvres historiques en les mêlant à sa scénographie contemporaine, une manière pour elle de rappeler que l’Histoire construit.
La place des Femmes est un sujet essentiel dans sa peinture, elles y sont libres, indépendantes et circulent dans un espace universel.
"Cette artiste embarque son spectateur dans des tranches de vie colorées, proches de l’humain, où respirent le respect, l’authenticité et le talent de ses coups de pinceau. » Riseart galerie
FONTECAVE Annabel
Je pratique la peinture depuis 20 ans. Fascinée par l’abstraction depuis mon enfance, je me suis formée auprès d’artistes peintres reconnus et réalise des œuvres contemporaines d’art abstrait qui amènent dans un ailleurs plein de poésie, une autre réalité.
Peintre essentiellement intuitive, j’aime exprimer mes émotions, mes sensations et laisse la peinture aller. Au gré du « hasard » se dégagent formes, textures, ambiances, que j’accentue ou préfère oublier. C’est ainsi que petit à petit naît un fil directeur, une intention.
Adepte des techniques mixtes, mes tableaux peuvent être faits de différents médiums et matériaux : peinture, encres mais aussi cire fondue ou encore collages de matières et matériaux texturants ( papiers, fils de fer, tissus, bois flottés, cordes et tissus).
Mes peintures évoquent pour l’essentiel les éléments naturels : mousses, lichens, bois, roches, lagons et rivières… L’eau est très présente ainsi que le travail du temps qui passe : coulées, sédimentations, érosions, oxydations, pierres et roches façonnées par les âges sont tour à tour suggérées dans une composition commune.
CARTIER Laurent
Je peins la peau comme on capte une sensation : une surface vivante, vibrante, traversée par la lumière, la couleur, le souvenir.
Mes peintures montrent des corps en contact, couverts de voiles colorés, transparents comme des halos. Chaque couche est déposée comme un souffle, une caresse. Elles transforment le visible, créent des tensions discrètes, des présences à deviner.
Né en Guadeloupe, j’ai grandi dans un monde où la peau porte des histoires, des regards, des projections. Cette mémoire sensible m’accompagne dans ma manière de peindre, en écho à Frantz Fanon et aux imageries thermiques qui rendent la chaleur visible.
Ce que je cherche, c’est une présence. Pas une forme à identifier, mais une densité à ressentir. Peindre, pour moi, c’est inventer un espace où la peau devient paysage, où l’on regarde avec les yeux… et avec le corps.
SENTOU Philippe
Philippe Sentou est né à Toulouse en 1954. Passionné très jeune par l’art, il commence à peindre à l’âge de douze ans.
Un passage aux Beaux Arts de Toulouse, des rencontres et des amitiés avec des artistes, des voyages, notamment au Mexique ont eu une grande influence sur son travail.
Le séjour de cinq ans au Mexique, avec des retours réguliers dans ce pays, a été décisif, de par la culture, la gastronomie, les rencontres, mais aussi l’observation de la faune et de la flore locales, l’Histoire Naturelle étant une passion.
Influencé par le courant du “Réalisme Magique” très présent dans ce pays, il y fait plusieurs expositions.
Depuis quelque années, son travail passe davantage par l’observation du monde naturel et ses merveilles menacées, qu’il restitue par un langage simple et poétique.
CELHAY Emmanuel
La liberté dans une expression singulière. Le mouvement, la turbulence, et tenter de proposer une profondeur sans perspectives. Et ainsi, sans figuration imposée, laisser chacun libre à son tour de tout ressenti.
Au fond, à partir de la solitude et le doute permanent dans le travail pictural, aborder les merveilleux et étonnants domaines qui nous entourent et nous constituent : le cosmos, les entrailles telluriques ou corporelles, le chaos atmosphérique ou la respiration des arbres.
DONAIRE Sylvie
Plasticienne diplômée et graveur installée à Toulouse, membre de la fondation Taylor, Sylvie Donaire s’intéresse à la trace mémorielle sensible, qu’elle exprime à travers différents médiums, comme l’encre, l’huile, mais aussi la gravure, principalement l’eau forte sur cuivre, qu’elle pratique depuis l’adolescence dans des ateliers à Paris et à 0rsay. Elle met au point en 2016 une variante de l’aquatinte, le ©Résiquid. Son travail se concentre sur le phénomène de la perception sensorielle, le rapport entre le temps et l’image, et la mémoire sensible des lieux et des objets.
Tous ces éléments se cristallisent autour du concept de traces. Laissées sur l’homme, le paysage et l’objet, à la fois par les éléments et par l’histoire.
Son travail d’eaux fortes, poétique et d’un dessin délicat restitue de manière figurative ou plus abstraite ses ressentis, dans des camaïeux de tons chauds et de noirs, ou des turquoises acides, où elle évoque des paysages lunaires ou imaginaires, des végétaux.
Elle utilise la peinture dans une gestuelle forte au couteau pour parler de la nuit.
Ses livres d’artiste gravés qu‘elle réalise entièrement elle-même ont été récompensés, elle collabore aussi avec des auteurs et des éditeurs français et étrangers. Formatrice professionnelle pour les artistes sur le livre animé, elle intervient aussi dans des structures culturelles.
DEMEREAU Geneviève
Le crayon me plaît bien.
La gomme aussi, parce que dessiner en effaçant, c’est drôlement intéressant.
Et maintenant le pinceau. Sacré matière que ces peintures, avec toutes leurs couleurs !
Je fais aussi des combinaisons de volume, des mises en espace, des installations quoi.
Tout ça pour exprimer des choses. Et des choses, c’est pas ce qu’il manque.
MAUCOURT Catherine
Le Métal, la part de création née de l’inattendu, promouvoir par le geste artistique les matériaux humbles, conserver l’empreinte d’un monde impermanent.
La Terre, une lente élaboration de la matière, extraire ce qui se donne de soi.
REDON Bruno
De nombreuses structures imposent leur force autour de nous : sommets et falaises, mers, grandes étendues, hauteurs, arbres, constructions …
Je ressens cette force et elle correspond à ma recherche : créer des peintures qui relatent cette relation des humains avec leur environnement puissant comme avec eux-mêmes ; montrer une beauté profonde du monde et transmettre une énergie.
Je peints essentiellement à base de pigments. L’élaboration s’effectue par couches successives, reprises, et effets de texture, le travail est lent, néanmoins il essaie de parvenir à une certaine légèreté et sérénité – également pour celui qui regarde. Je tiens à ce que les peintures soient aussi des objets et ainsi à échapper à une quelconque virtualité.
De ce fait les photos ne reproduisent qu’une partie de l’œuvre.
DE MONTBRON Adrien
Et si peindre et dessiner c’était donner à voir des sensations intimes, sincères et parfois sublimes ? Et si le dessin ressemblait a un laboratoire mental ?Mon travail rend compte d’une obsession en peinture pour la matière du paysage faite de grouillement végétal, de jeux de lumière, de reflets dans l'eau et de vibrations de couleurs.
Je m inscris dans une approche picturale du réalisme contemporain tentant de redéfinir la représentation d’un monde familier pour en révéler toute l’humanité et donner à voir sa part de beauté.
Fasciné par le monde paysan qui m'a vu grandir, je donne à voir les membres de ma famille dans leurs gestes quotidiens, dans leurs rapports au vivant et à la nature. Au geste du paysan répondent celui de l'artiste, leurs anachronismes comme leurs humanité nourrissent mon travail.
Les sujets que je représente sont situé dans le contexte intime, associant la dure réalité du quotidien paysan à la mythologie d’une famille liée par le sang à la terre. Le laboureur semble un chevalier, un hobereau à casquette chevauchant son tracteur et luttant contre les éléments, mais dans ayant à coeur de préserver l’écrin dans lequel il vit. Il prend alors un aspect ambiguë à la fois ouvrier du paysage, héritier d’histoires séculaires et à la merci du contemporain.
En découle des scènes de semis, de fenaisons, ou encore d’interaction avec des blondes d’aquitaines musculeuses mais aussi des dialogue plus directs avec le paysage comme des coupes d’arbres, des déambulations, des baignades.
Le dessin est quant à lui un laboratoire plus libre me permettant d'explorer et de jouer avec de nombreux motifs. Une pratique régulière et parfois intensive constitue un véritable recueil d’inventions, tantôt esquisses préalable à la peinture, divagations libres, illustrations narratives, portraits plus intimes.
BUAILLON Laurence
Mes personnages sont souvent issus de la littérature ou de ma propre mythologie. Ils témoignent d’une quête, de l’inaccompli de l’existence. J’essaie d’attraper l’instant, comme pour le figer.
Je cherche à exprimer l’indicible porosité, l’inquiétante étrangeté du féminin.
CARNEVALE Marie
« Le temps, le reste, l’héritage, voilà ce qui me met en route.
Quand à la forme, je suis dans le plaisir du faire et l’exploration de la sensualité des matériaux.
Les évènements qui jalonnent ma vie, nos vies, entrent en résonnance avec ma pratique artistique.
De fait, l’humain m’intéresse jusqu’aux traces de son absence et je me suis naturellement emparée du crâne.
Impudique et fascinant, il est une représentation de l’humain, autoportrait universel et objet d’art en soi.
« Memento Mori » !
En m’appuyant sur le vocabulaire de la Vanité, j’emploie un procédé formel utilisant un motif comme outil
visuel (crâne humain, grains de riz, mouches, racines) et lui applique le langage du hasard, du
dépouillement et de l’accumulation jusqu’à la saturation et exprime ainsi une mesure du temps. Je me sers
de différents médiums pour explorer la forme accumulative d’un même motif. La peinture, le dessin, la
gravure, la collecte photographique, le moulage, la céramique et la broderie nourrissent ma réflexion sur la
perception de notre temps contemporain.
Je vais à mon pas pour aborder le rivage d’une phase méditative dans le silence et la lenteur. »
Marie Carnévalé, vit et travaille à Toulouse. Elle s’est formée auprès du peintre Alain CORRET en
fréquentant l’atelier de dessin de modèles vivants à l’école des Beaux-Arts de Toulouse ainsi qu’auprès du
peintre Bertrand MEYER HIMHOFF à l’atelier « Couleurs » de l’université de Toulouse Le Mirail
COLLECTIF RÉVÉLATEUR D’IMAGINAIRE
Le Collectif Révélateur d’Imaginaire s’attache à offrir au regard des images poétiques, empreintes d’onirisme, à la lisière des techniques (photographies ressemblant à des tableaux, encres ressemblant à des photographies).
DEBENS Christophe
Peintre autodidacte depuis 2015. A la recherche de lueurs enfouies ou perdues et d'horizons incertains : lignes et frontières, paysages rêvés et rêves projetés…Production d'huiles et acryliques sur toiles tous formats. Abstraction et figuration (très) libre.
COLIN-FOLCO Louise
Je travaille principalement le tissage et la couture en parallèle de l’écriture.
Pour moi, ces pratiques artistiques se répondent. Ce sont des modalités d’expression qui me permettent d’appréhender différemment les notions de linéarité, de mémoire et de point de jonction par où une chose se donne à voir en regard d’une autre dans un ensemble.
Dans mon travail j’interroge la notion de trame. Autrement dit, ce qui permet la jonction ou l’alignement d’objets, d’instants ou de tonalités différents sur une même ligne ou dans une même composition.
Concrètement, ce que j’aime créer, ce sont des œuvres fragmentaires qui amalgament toutes sortes de choses et questionnent la notion de linéarité. Linéarité d’un itinéraire, d’une identité, d’une mémoire, d’un moment…
Ce qui me plaît particulièrement, ce sont les écarts, les soubresauts, les manques et des raccordements hasardeux qui viennent “faire défaut” dans un assemblage.
Dans mon travail, je mélange à la fois des éléments organiques, des brindilles, de la céramique, des plantes, des roches, de la cire, des nids d’oiseaux, des morceaux d’écorces, des os ; mais également des tirages photographiques de différentes époques.
En réunissant tous ces éléments de factures différentes et chargés pour moi de significations différentes, je donne à voir la fragilité ou plutôt la porosité de certains fragments qui, au contact d’autres choses, s’activent, s’agitent différemment.
En somme, je dirais donc que mon travail artistique, tant plastique que littéraire, consiste à trouver, récolter, mélanger ou réunir des fragments, de petites choses ténues que je glane. En les unissant, je tente d’en faire jaillir de nouvelles possibilités et de proposer de nouveaux chemins de mémoires touffus, racinaires.
RIBONNET Christian
Christian Gerber est né en 1957 à Lausanne en Suisse. Il a grandi au milieu des champs et des vaches, dans une ferme vaudoise, entouré d’une grande famille. Comme ses parents et ses grands-parents, il a choisi le métier d’agriculteur. En 1975, il s’installe dans un domaine du Sud-Ouest de la France, au domaine de Ribonnet, où il se lance dans la viticulture. Il prend vite goût au métier de vigneron. Vers l’âge de 55 ans, Christian Gerber commence à s’intéresser à l’utilisation de la chaux blanche avec les lies de vin. Il démarre des petites expériences sur des panneaux en bois avec deux ou trois teintes de lie de vin rouge mélangées à la chaux, bientôt suivies de l’utilisation de pigments naturels pour diversifier les couleurs. Sous peu il étend son intérêt à l’argile, qui abonde dans les terres environnantes, et à son utilisation sous toutes les formes. Il se rend vite compte que, utilisée seule, l’argile devient trop cassante en séchant et qu’en ajoutant de l’huile, qui est également produite sur le domaine, on obtient une émulsion de couleur ocre. Cette base est utilisée telle quelle sur le fond des tableaux qu’il peint sur des supports variés: plaques de filtrations usées, toile, bois, papier à tapisser, papier glacé et carton. Les couleurs proviennent de colorants basiques mélangés à de la gomme arabique et de l’eau.
Techniques :
– Gravure sur argile et bois, collage, pochoirs en pression et peintures. Les planches imprimées sont uniques, seul le motif peut se répéter. Toutes les impressions sont manuelles sans presse. Dans la continuité de l’idée d’utiliser et de réutiliser un maximum de produit du domaine, les collages sont faits avec des étiquettes de vin qui ne sont plus utilisées. La matière la plus intéressante semble être l’émulsion argile-huile qui permet une grande variante d’application, de dilution et de coloration.
En résumé, la principale inspiration reste la nature sous toutes ces facettes : végétales, minérales, géométriques et vivantes. Une inépuisable source d’inspiration. L’interprétation et la réalisation sont souvent le reflet du moment de sa création.
Il conviendrait d’ajouter que Christian n’a jamais visité ou pratiqué aucune école d’art. Mais chaque bon artisan est un artiste en soi, quel qu’en soit le métier.
ATELIER OUVERT – AO
Atelier partagé d’Art plastique et artisanat d’art. Parmi les 8 résidents de l’atelier, nous comptons deux plasticiennes et une céramiste. Leur périmètre d’expression englobe différents médiums : mosaïque, peinture, illustrations, collages, travail et recherche sur le volume et céramique contemporaine.
Mise à part la pratique individuelle de chacune d’entre nous, l’atelier ouvre de multiples possibilités aux échanges, aux partages de projets et à la mise en commun de savoir-faire, tout en préservant la sensibilité de chacun.
FAJEAU Dominique
Après une formation à l’Ecole Supérieure des Arts Modernes et à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Dominique Fajeau commence son activité professionnelle en tant qu’architecte d’intérieur et décorateur pour Bang & Olufsen France et pour Nokia Mobile Phone France.
Sa carrière de peintre débute dans les années 80 par un travail d’abstraction lyrique qui fera l’objet d’une trentaine d’expositions personnelles de 1980 à 2008, et à de multiples expositions collectives en France et à l’étranger.
Il réalise aussi des œuvres monumentales telle une installation sidérale dont le fil conducteur est la clé et sa symbolique dans le Parc aux Bambou à Lapenne.
ARCHIPEL
Archipel ATELIER
Démarche artistique
Nous sommes un collectif d’artistes, une nébuleuse d’intentions esthétiques venue de l’association Archipel. Ce collectif en est un fragment, se détachant de l’association d’origine. Si tout fragment est fragment de quelque chose, son existence ne renvoie pas nécessairement au tout dont il est issu. Il est donc nécessaire de se définir et de présenter ce collectif autonome.
Archipel est un collectif d’artistes qui travaillent plusieurs disciplines comme la peinture, la sculpture, la céramique et toute autre expression artistique. L’objectif essentiel du groupe est d’amener l’art contemporain vers l’inhabituel par des expérimentations, des matériaux, des techniques nouvelles ou inattendues.
Porter une réflexion sur l’image, le sens du langage ou du corps est une préoccupation très présente dans ce collectif.
Pour les Arts en Balade de 2025, Archipel présente quatre plasticien.nes dans les locaux de l’association Archipel à Arnaud-Bernard, lieu qui leur sert d’ateliers depuis 2015.
LAZARO Joseph
Peintre intuitif, je pratique une peinture du lâcher-prise pour essayer de trouver des parcelles de vie dans la création, pour que la peinture me dépasse, qu’elle me surprenne.
J’essaie de m’écarter de la pensée et je fais confiance en mes mains pour trouver un chemin, je n’imagine pas en pensée, mais au sens propre, en créant l’image qui se découvre devant moi.
Je pars avec une intention, je commence à peindre et j’attends ce moment où les choses se mettent à se faire seules, le moment où, si je veux que ma peinture soit bonne, je doive simplement faire sans me projeter, souvent renoncer à mon idée et laisser parler cette autre chose que je ne peux définir, mais dont je sens l’existence.
LA GRANDE ROUE
Les artistes du collectif de LA GRANDE ROUE travaillent dans le champ des Arts Plastiques et Visuels. Leur univers imaginaire, décalé, poétique entre en résonance avec les préoccupations environnementales et existentielles contemporaines. Leur démarche intègre le réemploi de matériaux usagés, rebuts organiques ou industriels.
Ces matériaux régulièrement collectés alimentent une matériauthèque au sein de l’atelier, véritable base de matière première. Accueilli par la ville de Fenouillet, en résidence depuis 2016, le collectif La Grande Roue propose au public tout au long de l’année, des ateliers et manifestations culturelles.
Jacqueline DELPY met en jeu une œuvre protéiforme au carrefour de plusieurs médiums, installation, dessins, photographie. Après ses débuts de peintre muraliste pour des espaces publics ou privés, son parcours met en évidence une expérience marionnettique importante de plus de dix ans, avec un goût pour l’articulation des éléments.
Depuis les années 2000, son travail a évolué vers les installations avec un retour du dessin plus récemment. Un univers singulier à forte dimension poétique qui nous parle de la condition humaine, des enjeux environnementaux, rassemblant un corpus d’oeuvres liées aux migrations. Par un travail précis et minutieux qui valorise la notion de fabrique, elle transcende le matériau faussement ordinaire des emballages; cette part factice et artificielle de notre ère industrielle, à qui elle donne du sens.
L’artiste anime des ateliers dans les musées, en lien avec les collections et intervient également dans le champ socio éducatif au sein de la formation professionnelle pour adultes. De nombreuses actions sont menées dans le secteur de la petite enfance dans le cadre de résidences in situ donnant lieu à la création d’oeuvres mobiles et participatives.
Utilisant différents médiums Béatrice AKLIJEANNNE arpente depuis 30 ans des espaces, où s’accroche, s’associe, se confronte la matière insaisissable de notre environnement, de notre humanité. Dans un équilibre instable, une forme souvent précaire, les œuvres émergent du chaos momentanément reposé.
GUIRAUD Catherine
Au terme de « démarche artistique », je préfère celui « d’expérience », qui laisse plus d’espace à la curiosité et à la découverte qu’à l’intention.
Je présente un ensemble de travaux en majorité sur papier. Ce sont des peintures abstraites, des acryliques fluides et des encres. J’utilise peu de couleurs, du moins peu de couleurs qui se côtoient, et suis soucieuse d’une certaine qualité de texture.
Ces compositions s’organisent en architectures, en clairs obscurs qui, conjugués à des couleurs terre et une préoccupation récurrente de la lumière, peuvent parfois créer une impression de familiarité et nuancer le qualificatif de "peinture abstraite.”
BARRUOL Isabelle
La peinture, mon premier objet d’expérimentation, s’est progressivement enrichie de nouvelles pratiques artistiques entre atelier et nature, telles que les installations, la photographie, la gravure ou la céramique. C’est ainsi que mes recherches sur la Trace et la mémoire ont trouvé de nouveaux développements avec les estampes et les cyanotypes, empreintes d’encre et de lumière.
Aujourd’hui de nouvelles séries déclinées transversalement dans divers médiums viennent prolonger ce travail -les séries Horizons, Nuages, Flous, Pierres ou Spleen. Elles construisent ensemble un univers artistique onirique et contemplatif assombri par la crise écologique en cours qui met en péril la nature et notre avenir.
COUSIN Richard
Je suis très sensible aux événements du monde actuel. Il y a tellement de sujets auxquels je me sens dans l’urgence de répondre : urgence politique d’abord avec la guerre en Ukraine et en Israël, à Gaza ; urgence climatique ensuite avec les séismes au Maroc, les inondations en Libye, les instabilités politiques des pays environnants . Tout cela amène des flux migratoires réguliers vers les côtes méditerranéennes, passage obligé vers l’Europe. Cette actualité riche et dramatique ne peut pas laisser indifférent. En tant qu’artiste, il me semble important de répondre à ces enjeux sociétaux.
Je ne propose pas de faire un travail documentaire ou de journalisme, mais un travail artistique de remise en question sur notre façon de regarder un visuel. En effet, l’image est tellement omniprésente qu’il semble inutile d’illustrer ces évènements, largement diffusés par médias interposés. Les images s’empilent quotidiennement, banalisant le chaos ; pire, elles s’ignorent elles-mêmes par leur fréquence de diffusion sans rien proposer en réflexion, comme si le journalisme s’autodétruisait à chaque événement, comme si chaque désastre annulait le précédent.
J’aimerais étudier une nouvelle réflexion sur la façon de mobiliser notre capacité sensorielle visuelle, comme si je prêtais une paire de lunettes pour attirer le regard et essayer de décoder le sujet présent.
RICHARD-DAUPHINOT Christelle
Ma technique artistique ? Je suis métisse des arts !
C’est quelque peu incommode pour m’inscrire dans une case. Je m’initie, je
réactualise, je croise, je détourne, je déflagre le médium en fonction du projet, du lieu, du propos, dans une dynamique contemporaine.
Mes pratiques vont de la création textuelle investie plastiquement jusqu’à à ma
chaîne YouTube aux accès on ne peut plus dématérialisés sans oublier les
performances collaboratives dans des installations immersives.
Par-delà le défi technique, l’émulation funambule, le qui-vive, quelles raisons à cette diversité, dans le fond ? Je vous invite à venir me poser la question à l’occasion des Arts en balade 2025.
Nomade, je m’envole pour ces deux jours vers cette curieuse et belle adresse du 8 rue
Perchepinte : la galerie Beauty of Kilims.
Découvrez-y des œuvres antérieures (créations graphiques, tirages photos) et des traces de productions éphémères (pièces uniques issus des installations et
performances, portfolios).
Vous êtes là, plus particulièrement spectateur.ices en avant-première de la recherche plastique qui m’anime en cet instant : contre toute attente, c’est un retour à la peinture.
Pour quand et pour où ? Laissez-vous surprendre, étanchez votre soif et ressortez avec les clés de ce pourquoi.
GRIMAUD Cécile
Admirative des courants artistiques du XVIII au début du XX° siècle, émerveillée par la nature , amoureuse des couleurs, je cherche d’abord à exprimer ma propre interprétation du monde.
J’explore ainsi les relations étroites et complexes qui se tissent sur la toile entre la couleur et la composition, les jeux de transparence et de clair-obscur qui font naître la lumière et la profondeur dans une œuvre. De cette subtile alchimie vont éclore des contrastes, des vibrations chromatiques accompagnées ou pas de mouvement, créant ainsi mon univers pictural emprunt de nature, parfois de poésie; tantôt figuratif, tantôt abstrait ou à mi-chemin.. Le tableau devient alors une fenêtre d’évasion vers une autre vision du monde.
Plus récemment, je me sens guidée par un élan inconscient qui me pousse à retranscrire cette sensation de profondeur, d’espace et de lumière qui m’anime depuis toujours, le thème de l’horizon s’impose de lui-même et devient alors ma ligne directrice picturale.. Cet horizon hypnotique et fascinant, à la fois universel et singulier comme une ligne insaisissable nous reliant tous autant que nous sommes..
Introduits par la matière, enduits par mes mains, noyés dans mes jus d’encre et marqués par la couleur.. puis définis par mes craies, parfois nimbés de doré ou subtilement tracés de noir; c’est ainsi que naissent mes “HORIZONS”, révélés par la lumière, comme des fenêtres de contemplation, de réflexion ou de repère sur notre propre vie d’humain face à la nature.
Animée par la relation ambivalente et complexe qui se tisse entre humain et nature, je cherche à conjuguer et réconcilier les deux entités dans mon œuvre.
CAMPOS Sandra
Après des études d’Arts Plastiques à l’Université de Las Américas Puebla, Mexique et la réalisation de quelques expositions, elle part vivre à Toulouse où elle se perfectionne dans l’art de la gravure à l’atelier des Beaux Arts de la “ville rose”. Son art au début figuratif est passé plus tard à la limite de l’abstrait, en fouillant sans pudeur, les recoins intimes du corps donnant à son travail une charge érotique étonnante. Depuis quelques années ses créations sont devenues plus simples avec une dominance géométrique, plus diffuse ; comme un paysage d’assemblage de formes et de matières sensuelles.
MOTTA Philippe
L'arrivée massive des écrans nous laisse encore papier, crayons, encre… mais a provoqué l'obsolescence quasi-immédiate des machines à écrire mécaniques. De la même façon, l'écriture à la main s'est trouvée reléguée au titre de substitut aux claviers.
C'est pour poser ce double constat que je traite les machines à écrire comme des objets défunts, issus d'une archéologie du virtuel ; et que je les présente comme des antiques. Pour l'écriture manuelle, la genèse du processus renvoie davantage au dessin, à la graphie de la lettre. A sa plastique.
TERNANO Ludmila
Les tableaux de Ludmila Dolgova- Ternano relayent ses impressions contemporaines avec le regard décalé que l’on attend de tout artiste à part entière. Elle y ajoute une distance élégante quelque peu amusée avec – souvent – une touche d’humour qui invite au sourire.
MAUBERT Evelyne
Dans mon travail polymorphe, j’explore les ramifications d’histoires collectives, la fragilité écologique, la place sociale de l’individu, l’altérité, les combats intérieurs, le silence.
SAPIN Véronique
Véronique Sapin est plasticienne (art-génératif, vidéo, installation, photo, peinture à l’encre, art textile, livre-d’artiste). Depuis 1995, ses oeuvres ont participé à plus de 260 évènements dans une quarantaine de pays (galeries, museums, centres-d’art, biennales, festivals).
Véronique Sapin est également curatrice et co-fondatrice et du collectif international de femmes artistes, FemLink-Art depuis 2005 auquel 143 artistes de 63 pays ont accepté de participer. Elle a initié d’importants partenariats avec des institutions telles que l’Unesco, pour la formation en vidéo d’artistes femmes du continent africain.
La danse a fait partie de la vie de Véronique Sapin pendant une quinzaine d’années de pratique intensive et a orienté ses premiers projets professionnels avant de se muer en questionnement sur le mouvement, sa trace et sa mémoire, à travers toutes ses productions artistiques.
Véronique Sapin présentera pendant les Arts en Balade, ses dernières séries d’encres sur tissu, marouflées sur toile puis arrachées. L’encre qui subsiste s’inscrit en traces de matière, mémoire d’un évènement traumatique mais néanmoins créatif.
L’espace d’incertitude et de déséquilibre qui soustend toutes les productions artistiques de Véronique Sapin, se produit également dans ses oeuvres génératives grâce au changement de perspective qu’offre l’informatique.
En premier lieu, Véronique Sapin utilise l’encre de chine pour créer des formes destinées à être numérisées et animées; ensuite, elle détermine les règles informatiques qui délimiteront le processus créatif de chacune de ses œuvres génératives; et enfin les programmes conduisent le processus vers le résultat souhaité en opérant dans le cadre d’un ensemble de contraintes définis par l’artiste. Les spécificités algorithmiques de chacune des œuvres de Véronique Sapin sont uniques. “Avec l’art génératif, l’encre retrouve son mouvement originel dans un nouvel espace de liberté. La forme peinte de mes encres montre leurs rythmes intrinsèques tels que je les ai délibérément arrêtés sur la toile.”
Ses trois dernières vidéos seront aussi visibles pendant les Arts en Balade.
MARTIN Bertrand
Dans son art, il a développé un style bien particulier, une narration issue de la fusion entre les styles classiques et modernes qui peut être vue comme une métaphore de la vie elle-même – une combinaison entre l’ancien et le nouveau, de la beauté et de la douleur, de l’ordre et du chaos, de la lumière et de l’obscurité. Il porte un soin tout particulier à la transition entre la figuration et l’abstraction, cherchant un équilibre entre une abstraction complète et une figuration trop présente qui ne laisse pas la place à l’abstraction, à l’imagination. Pour obtenir cet effet, il passe tout d’abord plusieurs couches d’acrylique qu’il gratte pour donner une apparence proche d’un mur arraché témoin du passage du temps. Ensuite, il travaille à l’huile pour tous les éléments de figuration : le portrait, les vêtements, les mains. Pour terminer, en général, il apporte des éléments à l’acrylique pour équilibrer la composition.
Ses portraits et figures représentent des êtres humains dans leur intériorité, leur émotion et leur mystère. Chaque sujet est unique et raconte une histoire.
Bertrand Martin expose en France et à l’étranger, ses oeuvres connaissent un succès croissant auprès de collectionneurs du monde entier
QUEREJETA ROCA Carla
Il y a presque vingt ans, j’ai commencé à déchirer mes toiles et à construire mes supports différemment. La surface plate ne m’était pas suffisante, j’avais besoin de rentrer dans la matière, d’une approche, d’un contact plus fort. Cela ne répondait pas à quelque chose que j’avais vu, mais à un besoin physique que je ne savais pas tellement expliquer.
Heidegger disait que ‘créer l’espace c’est faire librement un don d’endroits. Nous devons apprendre à reconnaitre que les choses ne font pas partie seulement d’un endroit, mais qu’elles sont, elles-mêmes des endroits.’
Ainsi, je crée des espaces pour héberger d’autres espaces.
Dans mon travail j’explore la relation entre l’espace habité et la construction de l’identité, à travers des matériaux et des supports différents. Des tableaux, des sculptures, des installations, mon travail se décline dans des formes différentes. La destruction et la reconstruction font partie de mon processus créatif; un chaos contrôlé, l’opportunité de l’accident, participent de la dynamique sensorielle qui donne naissance à mes œuvres.
CANGARDEL Mireille
En principe, je commence ma toile à partir d’un objet, d’un drapé ou d’une silhouette quelconque dont les formes multipliées abolissent le blanc ou le vide pour aboutir au chaos. Terrible moment ! Mais le plaisir de peindre se manifeste rapidement avec des regards, des mains ou divers animaux qui surgissent pour donner forme à l’informe et matérialiser mes obsessions.Depuis de nombreuses années je créé aussi des objets en assemblant, peignant, cassant et transformant les bibelots glanés dans les brocantes et autres vides greniers. que j'ai, enfin, décidé de montrer.
ALLIENS Delphine
Être mère mais pas trop. Être salope mais pas trop. Être trop mais pas trop. Être quoi au juste?
Se définir, se caractériser, se caser. Merci mais non merci.
Ma pratique se situe dans une approche libre, pluridisciplinaire, elle est à géométrie variable. Elle se transforme. Elle expérimente la matière. La matière, c’est le temps, les souvenirs et les secrets, c’est la famille et ceux que je ne connais pas et que j’avale de mon corps. La matière c’est marcher pendant des heures, c’est collecter des photos, des vidéos en quantités énormes, et garder, tout garder, de peur de manquer, un jour, peut-être. La matière c’est la solitude et le trop plein. La matière c’est une mémoire. Une empreinte. Mon empreinte que je décline au fil de mes rencontres. Dans une approche sensible et à vif du rapport à l’autre, je repeins les contours de ma maison, j’en explore l’espace intime et social, coincée entre réalité et abstraction, je confronte le langage verbal et non verbal et je mets nos corps à l’épreuve. Je performe. En toile de fond, je dis les non-dits. Jour et nuit. J'écris des fragments de vies. Je souligne les chairs et je m’expose. Je trace les mémoires pour signifier le temps qui passe, marcher encore, frôler la folie mais ne jamais la croiser. Ma robe tachée, ma toile, mon geste, mon amour me suit. Je reste à danser avec les mots que je ne prononce pas. Et je remplis à nouveau, je glane, j'observe de mon corps et j'ardoise le tissus, le papier, le plastique. Je rentre dans un acte chirurgical et acéré, pour m'installer à nouveau dans un territoire. J'accueille les récits, je les transforme dans le soucis de dénoncer, de soumettre au regard, de mettre à plat nos sentiments et nos sensibles.
Et enfin Je recouds nos peaux déformées dans les errances de nos années, je nous demande d'être justes, de nous entendre. Il y a urgence. Couche après couche, je dépose sur cet espace, le contexte, les outils, la matière. Le geste est là pour attester. Il est vital, il est fusion, il est viscéral, il écrase les limites.
Et après ? Il y a le calme, le vide. Jusqu'à la prochaine fois.
RENCK Hugues
Ma peinture est figurative, elle évolue en même temps que j’évolue moi-même, à travers le temps, à travers les expériences personnelles et les découvertes visuelles, artistiques, iconographiques et littéraires ; je la définirais comme une errance.
Je suis issu de l’école des Beaux Arts de Versailles, je vis et travaille à Toulouse.
J’expose régulièrement mon travail dans des lieux institutionnels, des galeries et des espaces privés ou des lieux associatifs.
Mes tableaux récents sont d’une part, des paysages urbains : ce qui m’intéresse ici c’est la musicalité, le rythme crée par les lignes horizontales, verticales et obliques, jouer entre le réalisme et le déni du réalisme, l’équilibre et le déséquilibre et également de représenter dans un espace la présence humaine sans qu’il y ait besoin de l’y inscrire.
D’autre part, des paysages, moments vus et saisis puis retranscrits. Pour moi, le spectacle qu’offre la nature éveille l’étonnement, il amène à la concentration de l’esprit et incite à la méditation, c’est le sentiment que j’essaye de transmettre à travers ces tableaux.
Enfin des scènes à personnages inspirés par des poèmes.
Egalement des nus et des portraits inspirés par des artistes (écrivains, peintres…) qui m’intéressent par leur œuvre ainsi que par leur physique.
Au-delà ce sont des coups de cœur pour des lieux à un moment donné ou des textes auxquels la peinture permet de donner une dimension nouvelle, un cadre, celui certes physique du tableau, mais également et surtout celui de l’esprit qui le réinvente.
VIAL Valérie
Née en Colombie, après une première expérience dans le design graphique, j’arrive en France pour
continuer mon parcours artistique. J’étudie à l’École Nationale Supérieure d’Art Paris – Cergy (ENSAPC)
pendant cinq ans. J’explore l’art dans sa pluridisciplinarité : je peins, je fais de la photo, de la performance,
des installations, de la vidéo. Je travaille à partir d’archives, de témoignages, de rencontres. Avec l’artiste
Carole Benzaquen, je collabore avec des femmes migrantes, un projet de rencontres sociales et
artistiques, des récits de mémoire. Cette expérience confirme mon désir de donner une voix et de rendre
visible celles et ceux qui ne le sont pas ainsi que leurs histoires.
À travers mes oeuvres, je cherche des échos de la mémoire intime dans une mémoire collective,
plus large. Je suis fascinée par la manière dont nos identités se forgent à travers nos vécus et nos
expériences.
Je m’interroge sur la déconstruction de nos apprentissages souvent imposés et/ou dirigés. Je détourne
des techniques, je les remanie, me les appropie.
J’adopte des gestes hérités des femmes avec qui j’ai grandi : coudre, tisser, filer, réparer, broder.
Dans mes installations, différentes pièces dialoguent entre elles : matières végétales, fils, tissus,
structures tissées et moulées, végétaux suspendus, cousus…
JAMMES Julien
Je poursuis différents projets en lien avec des questions réflexives. Je les ai intitulés Lignes de crêtes, Miniatures, Passages, Histoires particulières, etc. Voici un extrait des deux derniers :
1. Des Versets
J'ai écrit un poème pour mon père et me suis servi de versets pour construire mes tableaux, écrivant inlassablement les mots, le rythme de la phrase, les superposant jusqu'à ne plus rien lire. Puis j'ai continué à écrire avec des outils effaçant les couches cumulées au fil des mois (…).
2. Vibrants
Je suis parti marcher en Laponie, j'y ai ressenti l'immense bonheur d'être dans une nature vaste et sauvage sans danger. Cette série évoque le vivant dans ses moindres détails, son grouillement incessant et invisible (…).
HAREL Fabien
Ce pourrait être les vestiges exhumés d’un nouveau Lascaux. Empreintes du combat titanesque que se seraient livrés les hommes et les bêtes en des temps immémoriaux.
Sauvage, puissant, tragique, mouvant est le bestiaire fantastique aux allures de tentures rupestres que Fabien Harel fait soudain vivre de la pointe acérée de ses flèches qu’il trempe dans une encre que l’on dirait de goudron et de sang.
Dompteur d’un trait précis et exigeant, sous sa main en viennent à danser des fauves terrifiants, des buffles menaçants ou des taureaux puissants. Même le coq vaniteux se donne des airs de rapace et les zèbres de vouloir s’affranchir de leurs robes de rayures qu’un peintre céleste et maladroit aurait figé à travers des persiennes. Mais là elles dansent comme prises d’une ivresse aussi incontrôlable que soudaine. Eclaboussant la toile dans un désordre jamais totalement fortuit sans être pourtant totalement volontaire. Car là est la volonté de Fabien Harel : laisser au trait et aux pigments un fil dans l’espace et le temps, pour y générer cette sensation de vie. Retrouver, tout à la fois, le geste primitif et faire vibrer les formes.
Ainsi, sur l’étendu de ces papiers rustres et industriels qu’il prend pour support, naissent d’étranges chorégraphies entre l’homme et « ses bêtes ». Entre la main qui griffe la matière et danse sur des pointes et elles qui se convulsent ou tournoient, drôles ou pathétiques, imposantes ou furieuses, intrigantes ou complices.
Elles sont là, irrémédiablement figées, et pourtant si vivantes qu’on jurerait les regarder et les voir bouger.
Ce pourrait n’être que les vestiges exhumés d’une éternel Lascaux mais ce sont, au demeurant, les empreintes, définitivement intemporelles, d’un artiste résolument moderne, attaché à ces gestes premiers qui vont à l’essentiel, ceux de l’animalité de la vie et du mouvement.
Patrick Ehme
BALAS Sophie
Depuis de nombreuses années, je partage mon temps entre des recherches artistiques pures et une activité de plasticienne dans l'espace public.
Ma démarche artistique est avant tout basée sur de la gravure contemporaine avec un travail centré autour de la ligne ( voir plus bas). Je fais également de la céramique.
En tant que plasticienne, je travaille en étroite collaboration avec l'agence de paysage et d'aménagements urbains " d'une ville à l'autre…" . Mes interventions sont très différentes selon les projets ( design de mobilier urbain, empreintes dans le sol, sculptures, graphisme … etc)
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Travail de la ligne et de la répétition, de la superposition- de la vibration et de la couleur.
La ligne comme un élément vital.
La ligne comme un fil tendu, un élément incisif qui viens strier l'espace, précis, incisif, sans concession.
Le trait pur : une trajectoire qui strie l'espace, traverse la plaque, la feuille de papier.
Je travaille avec plusieurs plaque (cuivre ou zinc) elles mêmes composées de multitudes de traits qui évoquent peut être des fils (résurgence de mon passage dans le textile à Duperré ?), des trames.
Recherche de profondeur, chaque plaque, chaque tirage est un plan qui se superpose à un autre sur une même estampe.
La superposition à la recherche de l'équilibre, équilibre fragile à la limite de la rupture.
Un trait de trop ou une plaque de trop et l'équilibre est rompu.
Chaque épreuve est unique ( épreuve d'artiste) et la gravure seulement un moyen de travailler la répétition en étant à chaque fois proche mais différent.
Travail en série.
Exigence de ce média, comment dire l'essentiel avec une économie de moyens. Dire avec peu.
Travail méditatif exécuté dans la concentration et la tension (le trait juste, la couleur juste).
L'acte de graver en lui même est une "performance".
BARRACHINA Anais
Anais Barrachina, artiste toulousaine touche-à-tout, concentre dans sa production son savoir acquis à travers diverses formations autour des Arts Appliqués, de l’Illustration et de la Reliure. Elle s’intéresse à toutes techniques d’estampe (sérigraphie, linogravure, monotype,…). Sa production se finalise souvent sous la forme de livres en série limitée faits à la main. Elle est installée dans l’atelier de la Muse en Goguette (Toulouse Nord/Launaguet) et propose des cours, des événements et des expositions.
CARCANAGUE Marie-Hélène
Enigmes muettes, les traces, les empreintes et les cicatrices du temps m'interrogent et m'inspirent. Chaque surface érodée raconte une histoire.
Entre abstraction et figuration, avec en arrière-plan un monde en désordre, j'explore l'être humain, espèce d’animal mal élevé, aux frontières d’un univers imaginaire et fantaisiste.
SANCHEZ Anne-Marie
Je dépose ma tête ;
les bras pleins d'émotions, j'entre à tâtons dans l'ample silence de la peinture et l'espace indicible de l'intime.
L'érosion du geste pictural m'aide à libérer, ouvrir des passages, ajuster, donner forme à l'image.
Je la laisse s'élaborer à son rythme, avec ses heurts, ses vibrations propres, ses soupirs.
J'accompagne l'image en train de se faire ;
elle dirige, j'exécute.
Cet impératif sans apparente nécessité est pour moi un formidable espace de liberté.
Quand, enfin, l'image advient et me regarde, j'accueille dans l'étonnement l'évènement pictural et espère le faire partager…
PACAUD Arielle
Peindre c’est ressentir le besoin de transférer une énergie sur la toile, moins une chose vue qu’une chose sue. Charriant un vécu poétique, des émotions intenses, des voyages intérieurs, l’oeuvre se construit sur la toile; l’oeil bataillant avec la main réfute, choisit et finalement révèle un résidu alchimique, à la fois intime et étranger, ce qui me semble être la nature même de la création »
EL CHUZPO (Ducoin Christophe)
El Chuzpo, de son vrai nom Christophe Ducoin, est un artiste peintre néo-expressionniste basé à Toulouse. Son travail explore des thèmes sociaux et émotionnels à travers des couleurs audacieuses et des matériaux variés. Il utilise principalement l’acrylique, l’encre et l’huile, donnant naissance à des œuvres marquantes. Celles-ci intègrent souvent des figures humaines et animales stylisées, exprimant une énergie brute et une spontanéité maîtrisée. Grâce à ce style distinctif, ses peintures captent le regard et suscitent la réflexion.
PERROS Marika
Faire peindre la matière elle-même
" L’univers se peint lui-même, c’est la goutte qui gicle, pas moi.
C’est pour cela que je laisse peindre la matière, elle est vivante … "
Peindre, c’est jouer ! Jouer avec la matière, être l’alchimiste d’un monde qui se crée. Depuis plus d’une trentaine d’années, j’explore la figuration suggérée, avec des périodes diverses ayant toujours un lien entre elles. C’est un maillage étroit entre pensée, matière, physique, entre figuration et abstraction. Depuis 10 ans, mon thème de prédilection, NATURE, un seul mot, celui qui manque tant à l’homme !
Et quoi de plus naturel, alors, de faire « peindre la matière elle-même ». Je suis une artificière qui lance le feu d’artifice. Je joue telle une chimiste à reproduire une rivière qui court, une fleur qui respire, un nuage qui se pose.
Cette série est une des nombreuses que je dédie à notre mère nature souffrante et à tous ses habitants de l’amibe à l’humain, eux aussi en danger. Puissions-nous un jour la respecter, nous respecter, inventer un autre monde basé sur la paix, la tolérance, le partage.
Je veux peindre la beauté de ce monde qui souffre, comme pour conjurer le sort, pour mettre ma goutte au service de la vie, et c’est un choix que j’ai pris très tôt.
Mon sujet, c’est l’équilibre, la paix, la vie, la joie, parfois le silence contemplateur, parfois la force bouillonnante des éléments.
J’estime avoir la fonction en tant qu’artiste puisque j’ai la chance d’occuper ma vie à jouer avec des couleurs, de devoir aider ce monde à aller mieux en faisant du bien aux spectateurs, leur faire du bien avec mes images, les faire oser rêver d’un monde meilleur.
D’autres dénoncent en montrant les horreurs du monde, c’est très bien, c’est leur fonction, ils sont faits pour cela et leur existence est une bonne chose, mais ce n’est pas la mienne. Je ne veux pas vomir le monde ou le mal-être, je ne veux pas de ces peurs sur mes toiles, ce mal-être qui imprègne ce monde par ses faux objectifs et contribuer à diffuser du malheur et des peurs.
Je veux contrer par mon travail, tel un colibri, la violence qui est faite constamment à tout ce qui est sur terre en diffusant du calme, de la tendresse, de la douceur, de la vigueur, du souffle, que ceux qui regardent s’extirpent du temps qui court pour contempler, sentir la lenteur du regard, la force de l’espoir.
Mon but est d’offrir à travers mes images, de la paix, de la force, de la vigueur, de la tendresse, de l’amour.
S’échapper un instant, des nouvelles encore plus accablantes de jour en jour et oui, ça urge !
Mais pour changer il faut des forces et c’est cette force de vie que je veux donner à voir pour donner du courage.
Je me définis simplement comme une « passeuse » d’image, je veux humblement déposer mes images doucement ou fortement, je veux laisser le hasard jouer avec moi, je veux laisser transparaître, apparaître tout ce qui doit.
L’univers se peint lui même, c’est la goutte qui gicle, pas moi.
C’est pour cela que je laisse peindre la matière, elle est vivante …
Marika Perros
SOREN VANA
Après des études aux Beaux arts de Toulouse section Communication, j’ai été
plusieurs années conceptrice en communication au sein d’un quotidien
régional toulousain
Maintenant libre de toutes contraintes professionnelles je profite de mon temps
libre pour peindre à l’acrylique sur des supports variés ( bois, tissus cuir, etc),
J’ai dernièrement redécouvert la gouache et les encres.
J’inclus dans mes créations graphiques des plaques de cuivre travaillée, principe eau-forte.
Je modèle aussi la terre, cuire mes créations en utilisant la manière ancestrale du Raku.
J’expose seule mais la plus part du temps accompagnée d’amie(i)s artistes.
Une recherche permanente de nouveaux sujets (Amazonie, musée, combats sumo, animaux oniriques) et de nouvelles techniques ( transfert, peinture à l’encaustique)
COMBES Véronique
Mon travail, principalement figuratif, en relation avec les questions actuelles, s’élabore à partir d’un lien intime entre support et sujet traité.
Sur des matériaux simples, presque ordinaires (planches, écorces, toiles cirées, couvertures de survie, plexiglass, canevas…) se dessinent des bribes de vies bafouées et se crée une esthétique qui se veut révéler toute la force et la dignité du vivant.
A travers cette perception sensible du vivant, dans un aujourd’hui incertain, un futur à construire, je ne cesse d’interroger nos existences, notre relation à l’autre et notre propre vulnérabilité.
CISELET Barbotine
Ma création est – dès l’origine – profondément humaniste.
Dans la série « vie quotidienne » la femme, l’homme, l’enfant se montrent ainsi sans concession mais surtout pas sans humour et encore moins sans amour : loin des canons de beauté, de l’œuvre parfaite et millimétrée sublimant le beau, les sculptures choisissent le contrepied de la « beauté du réel ».
J’aurai cette année le plaisir d’accueillir dans mon atelier la peintre Phanette FRANZINI, originaire de Marseille, est une artiste autodidacte dont le travail s’établit entre Art singulier et Art Naïf. Ses réalisations se caractérisent par un trait noir et franc cernant des formes rondes, une peinture haute en couleur ; des œuvres spontanées, expressives, ancrées dans l’émotivité.
https://www.phanettef.com/
FERRER Valérie
Faire, parce que d’y penser, ça me stresse. Je peins de façon intuitive et réfléchie. Un alliage entre une capture d’images, rapide, et une maitrise du résultat lent. Le matériau de départ est un stock d’images de magasines (personnages, objets, couleurs). Ma démarche est basée sur un travail d’emprunt, une méthode de hold-up. A l’inverse des malfrats, qui dans un premier temps, lentement, nettoient toutes les pièces de leurs armes, tranquillement en silence et qui, dans un deuxième temps, rapide, opèrent. Et pourquoi une casserole ou une montagne? Ça m’est égal, c’est intuitif. C’est plutôt qu’est ce que je vais faire avec ça, c’est la réflexion.
MENGALL HR
« Revisitons nos classiques » est la nouvelle série de Mengall HR. Elle débute avec sa peinture Hommage à
Juliette Mey, jeune cantatrice toulousaine couronnée aux Victoires de la Musique Classique en février 2024. Le
peintre gravite autour de thèmes tels que la littérature, le théâtre de l’absurde, les arts, la musique… La peinture
« Guerres et paix » est présentée au Salon d’automne à Paris en octobre 2024.
Mengall HR vit et travaille à Toulouse. Il expose à Paris, en Bretagne d’où il est originaire, en Occitanie et en
Catalogne. Il commence à peindre en 1985, suit les cours du soir des Beaux-Arts de Rennes et se forme à la
sérigraphie. Sa peinture est figurative. Mengall HR, dans le courant « expression libre », porte son regard sur
l’humain.
Pour lui l’art graphique est viscéral. C’est la peinture et les évènements marquants de son actualité qui
façonnent le chemin de vie de l’artiste. Le rock, la femme, le pourtour Méditerranéen, le conflit des Balkans, la
Dame à la licorne…
Mengall HR est devenu artiste peintre pour illustrer ses écrits. Il commence dans le milieu du rock rennais et
présente un décor sur la mythique scène de l’Ubu. On le retrouve pour une exposition personnelle dans le
wagon exposition de la SNCF sur la ligne Rennes / Paris Montparnasse en 1988. Pendant la guerre des Balkans,
Il rencontre sa femme originaire de Sarajevo, la série « Sarajevo mon amour » naît. Pour Mengall HR ce
travail est venu de la nécessité de traduire l’histoire au travers d’expositions / conférences dans le milieu
scolaire. Une rétrospective a lieu sur ce thème au Musée de la littérature MAK à Sarajevo. En 2018 sa femme
décède. L’artiste décide de s’engager pleinement dans la peinture. Après la venue des tentures médiévales de la
Dame à la licorne au Musée des Abattoirs de Toulouse, Mengall HR aborde une longue série sur ce thème qui
voit naître un livre du même nom. Il traite le thème de la condition de la femme, l’importance de la nature au
Moyen-Age au travers des cinq sens.
DELFOUR Evelyne
J’ai exercé durant 25 ans le métier de Luthier pour construire des violoncelles, restauré des instruments, passionnée par la musique, pratiquant de façon modeste et amateur d’abord la guitare classique puis ensuite le violoncelle.
En 1998 je reçois un véritable choc émotionnel et pictural en découvrant l’Aquarelle m’intéressant déjà depuis mon plus jeune âge à la peinture en général. Très vite j’ai souhaité apprendre à travailler ce médium qu’est l’aquarelle. J’ai inlassablement durant de nombreuses années essayé de parfaire les compétences techniques requises pour ce médium très particulier. Lorsque je travaille avec l’eau , je rentre dans un état méditatif, ou l’effort de concentration que l’aquarelle requiert me fait oublier qui je suis pour ne devenir qu’une avec l’eau et le papier.
Depuis quelques temps déjà, je peins en techniques mixtes, me permettant d’utiliser de la gouache, de la tempera, de l’acrylique, du pastel et aussi bien sûr l’aquarelle. Ma liberté de peindre s’en est trouvée augmentée, ne m’interdisant rien pour donner libre cours à la création de mes tableaux.
Je peins la vie, mes pleurs et mes joies, mon désespoir et la sérénité.
je peins pour partager, pour émouvoir, pour savoir si je suis bien vivante.
Je peins pour aimer.
Je peins pour arriver à l’épuisement et dormir enfin calmement.
Je peins pour essayer d’ajouter quelque chose en enlevant ce qui encombre.
je peins pour interroger le monde, bousculer mon quotidien ,mon rapport à ce monde et ma relation à l’autre.
Ma peinture ne vit qu’à travers le regard que l’autre lui porte, elle se nourrit de la différence et permet à chacun de se découvrir, se révéler à travers nos singularités.
Elle ne se limite pas à ce qu’elle représente, ni à l’artiste qui l’a peinte, elle existe seulement gràce au regard de l’autre.
J’enseigne l’Aquarelle à Toulouse sous forme de cours d’une journée entière, ce qui permet aux élèves d’approfondir la pratique de cet art et j’expose dans des galeries et de nombreux salons.
VOISIN Antoine
Je m’intéresse depuis plusieurs années à la notion d’ «abstraction narrative », une façon subjective d’aborder le réel par la couleur et la forme. Inspiré par l’énergie de l’expressionnisme abstrait, que je tente de pousser vers un récit ouvert à l’expérience de l’observateur… La figuration n’est jamais très loin. Chacun pourra trouver, dans l’harmonie des couleurs et l’énergie des graphismes, matière à histoire…
Par ailleurs, je mène plusieurs séries à la frontière de la figuration (« flores », « paredes »,…), des fresques murales, des peintures éphémères en concert, et j’ai publié deux livres d’artiste avec le poète Claude Barrère.
Mon atelier est situé à Toulouse.
CUNNAC Annette
Annette Cunnac puise dans son environnement proche et au cours de ses lointains voyages, la source de ses peintures qui sont le fruit d’une observation directe et sensible du monde qui l’entoure. Elle peint la réalité en mettant en lumière sa poésie et ses couleurs. Elle révèle toute la richesse d’un univers sublimé. Ses thèmes de prédilection sont les paysages et les scènes de vie.
Elle travaille en extérieur, en prise directe avec le motif pour saisir la lumière et les couleurs. « Lorsque je peins en plein air, je suis en état de réceptivité totale afin que rien ne vienne distraire l’œil de ce qui importe ». Guidée par les formes et les couleurs, elle réalise des croquis, des dessins plus poussés ainsi que des clichés qui vont constituer une base qu’elle utilisera pour son travail en atelier. Là commence le temps de la réflexion et du choix des sujets avant de passer à l’acte de peindre. Elle recherche sans cesse le ton juste, la délicatesse des couleurs et un équilibre entre graphisme et formes colorées. Transmettre l’émotion ressentie lors de la première perception et révéler le caractère profond du sujet est le fil conducteur de son travail qui va ouvrir à une émotion esthétique immédiate et à un dialogue avec le spectateur.
« Sublimer la vérité du sujet, exprimer l’essentiel et atteindre une intensité émotionnelle dans l’œuvre. »
FOURCADE Michel
Si je dois définir son travail actuel, c’est, une accumulation de bouts de paysages.
La ville, pour lui, est une immense sculpture formée de cubes ou parallélépipèdes se superposant, disposés de telle façon qu’ils se recouvrent entre eux, presque indéfiniment.
Dans l’histoire de chaque toile les bâtiments ou parties de nature constituant l’image ne sont jamais à leur vraie place.
C’est un choix esthétique et il aime combiner et associer les éléments constituants une ville, un paysage, tout comme la vie est mélange de genre, d’ethnies, de catégorie, d’espèces, de personnages etc.
Dans ces paysages, certains pans de murs peuvent faire penser à des décors Hollywoodiens, sont coupés et laissent voir une scène qui n’a rien à voir avec le premier plan.
Comme dans un film de David Lynch, dont je sais que Michel est un inconditionnel absolu, comme beaucoup d’artistes d’ailleurs, ou du moins, le devraient.
Il nous montre l’utopie et la beauté de paysages urbains, mais également dans certaines toiles la dystopie qu’il peut exister parfois dans un même lieu, une forme de récit de fiction se déroulant dans une scène ou société imaginaire, dont les dysfonctionnements et anomalies y sont annoncés.
Mais tout en montrant de belles images dans lesquelles il fait preuve à nouveau d’une très grande maîtrise.
Certaines visions apocalyptiques, pour nous dire, même au travers de belles peintures, qu’il nous faut faire attention à la Planète sur laquelle on existe.
« Ars longa, vita brevis » comme le disait Hippocrate…
Peter Banner (Traduction de l’Anglais, Claire Beaumont)
BECCO Annie
Le travail sur la composition, la couleur, le rythme sont des territoires sans cesse explorés. La rapidité du séchage de l'acrylique permet un vrai travail sur la matière en créant des superpositions colorées ou des transparences en donnant au support densité ou profondeur. La créativité ne naît pas d'une intention délibérée mais d'une constante remise en cause d'un savoir-faire. L'abstraction représente pour moi une page de grande liberté. Je m'affranchis de l'image, je m'émancipe de la réalité.
JOHANNA-LISA
A travers la notion d’entrechamps, mon travail propose de créer un lieu de communication entre nature, onirisme et réel. Mon but n’est pas tant la maitrise du paysage que l’escapade picturale qu’il suscite. Matière et lumière permettent d’éprouver le pouvoir de la couleur et ses enchainements narratifs. Les zones de non-figuration, ainsi qu’une quasi-permanence de l’élément floral, génèrent une tension qui donnent son cadre à la toile. Mais l’escapade reste hors-champ. Jalonnée de micro-événements plastiques, elle est mystérieuse et permet d’interroger notre rapport au monde.
BOUCHER Elodie
Je me challenge.
Je cherche à jouer avec les couleurs, entre leurs luminosités et leurs profondeurs. Il faut que les pigments circulent comme une promenade sur mon support.
Je m’amuse à confondre le spectateur dans son observation.
ATELIER 31TER
L’atelier du 31ter est un espace pluridisciplinaire situé à Toulouse quartier Pouvourville. Nous sommes deux cette année à le représenter: Julia Lachaise (céramique et reproduction de tableaux à la craie grasse) et Xavier Castro (porcelaine expérimentales).
VALETTE Claudine
La nature est pour moi source de beauté, apaisement, mystère. Elle est aussi puissance et fragilité, vitalité et résilience, indissociable de l' être.
J'ai exprimé ces sensations dans la peinture, le dessin, autres techniques, en résonance la plupart du temps avec des poèmes, dans des petits ouvrages, pour restituer une mémoire, sorte d'hommage, et inviter au voyage onirique.
La technique de l'estampe japonaise, bois gravé, m'a permis le contact direct avec cette matière, et s' accordant avec ses contraintes, la patience et l' humilité. Se relier également à un savoir-faire ancestral par-delà les continents, les siècles, n'en a que plus de valeur dans mon attachement pour cette technique.
Sa particularité (un bloc de bois gravé par couleur) m'a conduite à la simplicité dans le choix des couleurs, lignes, surfaces, l'expressivité, et la recherche d'équilibre et d'harmonie.
Ainsi, lors de l' impression, émergent des paysages étranges, primitifs.
Ils résonnent avec les mots, textes poétiques, dans mes livres-objets, formats intimes, qui se transforment pour se déployer et être partagés, exposés.
La poésie s' exprime également dans une série de panneaux en tissu léger(sortes de "kakemonos") avec estampes cousues sur le thème des arbres et de l'eau.
RIBES Marie-France
Autodidacte, j'ai commencé à peindre à l'âge de 16 ans. Pour moi la peinture est le fil conducteur de l'expression de mes sentiments les plus profonds depuis plus de 40 ans.
J'utilise différents médiums (huile, acrylique, encre, techniques mixtes) pour créer mes paysages intérieurs .
Mes peintures sont une anamnèse de visions, perceptions et d'émotions… Dans le hasard d'un geste, trouver la forme qui contiendra l'émotion .
COFFINIERES Bénédicte
Il y a trente ans, en posant mes valises dans les Corbières, j’ai ressenti une évidence: ce paysage était le mien. Une appartenance immédiate, presque viscérale, comme un écho à ma première émotion artistique – "La Moisson" de Van Gogh –, découverte à l’âge de huit ans et jamais oubliée.
Mes études d’Histoire de l’Art ont été un premier éveil, une immersion dans la richesse artistique. Bien plus tard, ma rencontre avec Marie Thomas marque un tournant : cinq années d’apprentissage dans son atelier, à explorer la forme, la matière, le langage pictural, jusqu’à acquérir cette autonomie essentielle, celle qui permet d’oser.
Puis, dans les Corbières, la figure de Piet Moget s’impose. Son invitation à peindre "ce qui est derrière la ligne de la jetée, face à la mer, et qui ne se voit pas" transforme mon regard. L’horizon devient mon point d’ancrage, et naît une série de toiles entre ciel et mer.
De cette interaction avec le paysage jaillit une peinture intense, presque obsessionnelle. Mon travail se nourrit de mes explorations : mosaïques antiques, enluminures médiévales, photographie, pratique du collage. Chacune vient enrichir ma manière d’aborder la composition, où la juxtaposition d’aplats de couleur recrée l’énergie et la vibration du paysage.
La force d’un territoire, sa vitalité exubérante, la joie qu’il procure, tout cela s’équilibre dans la contemplation et l’habitation du lieu. On me dit que ma peinture apaise.
VIGNAT Félicie
Présentation de ma recherche picturale :
Mes mots sont des signes, mes sons des couleurs, ma danse des rythmes… alors se glissent sur la toile ou la fragilité du papier, des formes aux contours simples et aux lignes subtiles.
C’est la peinture qui me guide ; à chaque œuvre s’invente une nouvelle forme, une histoire différente, un geste en appelle un autre, une couleur se lie à une autre. D’une apparente simplicité, les formes apparaissent dans un jeu de transparences et d’opacités réalisées lors des passages intuitifs de la brosse, et se crée alors un environnement qui s’impose avec vigueur et fermeté.
Usant de toutes les composantes que constitue la peinture (composition couleur geste matière lumière…), l’acte essentiel de peindre se matérialise alors sur la page blanche en un tout cohérent et qui mène à l’évidence.
Et comme une araignée qui tisse sa toile, celle du peintre naît de toutes ces contradictions et complexités qui, une fois ordonnées, permettent d’offrir une œuvre construite, instinctive, et porteuse de sa propre lumière.
GILLY Jean-Pierre
Ma peinture décline généralement des formes simples et privilégie la couleur et la matière. Le principe qui la sous-tend est celui de la dualité, voire de la contradiction. Il vise à introduire de la dynamique dans mon travail et se traduit plastiquement par des rapports multiformes de proximité/distance entre les éléments de mes compositions.
Cette approche s'est ainsi matérialisée par des compositions géométriques articulant le plus souvent horizontalité et verticalité. En témoignent les séries "Infinis", "La force du collectif"et "Ici et ailleurs".
BONNEFIS Nelly
L’expérience créatrice me confronte à une recherche permanente visant à récupérer les traces d’une histoire et à en retrouver le sens. C’est un processus qui m’amène à cheminer vers l’intime, l’indicible.
J’inscris sur les tableaux la fragilité de nos existences, notre présence et notre effacement à terme.
Cette expérience amène forcément un questionnement et m’oblige à aller de plus en plus loin. Chaque tableau fonctionne comme un passage d’une expression à une autre, d’une question à une autre adressée au monde.
Chaque étape de mon travail m’oblige à déconstruire mes représentations, à chercher dans les sphères les plus opaques un sens, un signe afin que quelque chose advienne d’inattendu qui me contraigne à inventer un savoir nouveau. Chaque tableau de la série est à la fois unique et partenaire d’autres pièces qui s’inscrivent dans la même aventure.
Techniquement la plupart de mes tableaux sont réalisés en technique mixte. La base de mon travail est le plus souvent réalisée à la presse sous la forme de monotypes. J’interviens dans un deuxième temps soit à la pointe sèche, en gravure, en collagraphie ou tout simplement en dessinant à la mine de graphite au pastel ou au fusain (voir le site).
Mes grands formats sont réalisés à la peinture à l’huile ou à l’acrylique.
J’ai par ailleurs réalisé plusieurs livres d’artistes avec des amis poètes qui ont été édités aux éditions Réciproques et chez Az’art atelier éditions .
SCHROEDER Virginie
Les couleurs comme éléments structurels façonnent mes peintures.
Inspirée par les courants graphiques du XXe et XXIe siècle et l’art du dessin abrégé du grand maître Keisai, j’axe mes peintures sur les formes et les valeurs, le contraste et le mouvement, les impressions, l’émotion.
Je peins tour à tour à l’aquarelle à l’huile ou à l’acrylique avec le plaisir de capturer l’instant présent, les paysages urbains, les tranches de vie.
J’affectionne particulièrement le croquis et le « pris sur le vif »,
une façon de ressentir le présent et l’émotion qui s’en dégage.